Palestine, plus d’un siècle de massacres  / Photo: AA (AA)

Sous le mandat britannique (1920-1948)

Les extrémistes sionistes, vivant sur le territoire de la Palestine menaient des campagnes terroristes dans l’intention de provoquer un exode massif des populations autochtones et d’accélérer l'établissement d’un État juif indépendant. Les actes de violence étaient dirigés contre les autorités britanniques qui gouvernaient la Palestine, mais surtout contre la population palestinienne. Plus de 57 attaques ont été menées par des groupes terroristes sionistes faisant plus de 5 000 morts du côté des Palestiniens et des dizaines du côté britannique.

1948, le massacre de Deir Yassin

Le 9 avril 1948, alors que la Palestine était encore sous mandat britannique, une milice d’extrême droite juive (l’Irgoun) lançait une attaque contre le village palestinien de Deir Yassin à 5 kilomètres de Jérusalem. Aidée par la Haganah, le bras armé terroriste de l’Agence juive, l’Irgoun vint à bout de la résistance de ce village de quelques centaines d’habitants. Ceux qui n’ont pas réussi à fuir sont exécutés, hommes, femmes, enfants, soit entre 120 et 254 victimes. La nouvelle du massacre a créé un véritable traumatisme, à l’origine d’un mouvement de panique parmi les populations palestiniennes. L’exode s’accélère. Les combattants sionistes réussissent à vider le territoire et à s'en emparer.

1982 : Les massacres de Sabra et Chatila

Du 16 au 18 septembre 1982, les camps de réfugiés palestiniens de la banlieue ouest de Beyrouth ont été victimes d’un massacre d'une atrocité inouïe, perpétré pendant trois jours par des miliciens libanais chrétiens, avec le secours de l’armée israélienne. A la suite de l’assassinat du président Bachir Gemayel dans un attentat, l’armée israélienne envahit Beyrouth-Ouest et encercle les camps de Sabra et Chatila.

Le 16 septembre, les milices des “Forces libanaises" investissent les deux camps de réfugiés, sous couvert d’éliminer les combattants palestiniens de l’OLP. Les tueries en masse qui s’ensuivent n’ont épargné personne. Le bilan des victimes est des plus contrastés selon les sources, les estimations variant entre 750 et 3500 morts, des civils pour la plupart.

8 décembre 1987, première intifada

L’intifada commence dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza, et s’étend à tous les camps et toutes les villes palestiniennes.

Tout est parti d’un chauffeur de camion israélien qui a délibérément percuté la voiture d’un groupe de travailleurs palestiniens au point de contrôle de Beit Hanoun (Erez), dans le nord de la Bande de Gaza, faisant quatre morts.

Les Palestiniens se soulèvent, alors en utilisant pierres et cocktails molotov comme seules armes contre l’occupant israélien, d'où le nom d’ "Intifada des pierres ".

Au total, quelque 1100 Palestiniens au total ont été tués. Aussi, plus de 1200 maisons ont été détruites et 140 000 arbres arrachés dans les fermes et terres agricoles exploitées par des Palestiniens.

Côté israélien, le soulèvement a fait 160 morts, selon le centre d’information israélien sur les Droits de l’Homme en territoires occupés "BTselem" .

2000, seconde intifada

Le 27 décembre 2008, Israël lance une vaste offensive aérienne (opération Plomb durci) contre la bande de Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes à partir de ce territoire palestinien contrôlé depuis 2007 par le mouvement Hamas. Le 3 janvier 2009, les troupes israéliennes pénètrent dans le territoire palestinien.

Le 18 janvier, un cessez-le-feu met fin à l’opération. Environ 1 400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués. En juillet, Amnesty International accuse à la fois Israël et le Hamas de "crimes de guerre".

7 octobre 2023 : "Déluge d'Al-Aqsa" contre "Épées de fer"

À l'aube du samedi 7 octobre, l'opération militaire "Déluge d'Al-Aqsa" a été lancée contre Israël par le Hamas en collaboration avec d'autres factions palestiniennes à Gaza, pour répondre "aux attaques continuelles des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux de culte, et plus précisément contre la mosquée Al-Aqsa dans Jérusalem-Est occupée".

De son côté, l'armée israélienne a entamé l'opération "Épées de fer" et continue de mener des bombardements intensifs contre de nombreuses zones de la Bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens, dont les conditions de vie se sont considérablement détériorées, en raison du blocus israélien, en place depuis 2006, qui s'est renforcé au maximum durant la guerre actuelle.

Au 25 octobre, les Palestiniens déplorent la mort de 5 800 personnes dans la bande de Gaza, dont plus de 2 000 enfants. Israël fait état de 1400 morts depuis le 7 octobre.


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