Pakistan: l'OMS met en garde contre des épidémies liées aux maladies hydriques (Reuters)

"Les médecins et les agents de santé sont prêts pour lutter contre ces épidémies d'origine hydrique après les inondations massives qui ont balayé le pays" a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué.

"Même après que l'eau se soit retirée des zones touchées par les inondations, de nombreuses personnes déplacées, qui vivent désormais dans des camps risquent de plus en plus de contracter des infections gastro-intestinales, la dengue et le paludisme", a expliqué l'organisation.

L'eau sale et stagnante est également devenue un terrain fertile pour les moustiques, selon la même source.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé dans ce même contexte sa vive inquiétude quant à la possibilité d'une deuxième catastrophe au Pakistan, mettant en garde contre une vague de maladies et de décès à la suite de cette épidémie liée au changement climatique, qui a gravement affecté les systèmes de santé vitaux.

"L'approvisionnement en eau a été interrompu, obligeant les gens à boire de l'eau insalubre", a ajouté Ghebreyesus.

L'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) au Pakistan a annoncé, dans un communiqué, que le bilan des victimes des inondations dévastatrices depuis la mi-juin s'est alourdi à 1 545 morts, dont 552 enfants.

La saison de la mousson au Pakistan entraîne généralement de fortes pluies, mais cette année a été la "pire" depuis une décennie, puisque les cycles de pluie ne se sont jamais arrêtés.

Fin août dernier, la ministre pakistanaise du Changement climatique, Sherry Rehman, a révélé que les inondations ont submergé un tiers du pays.

Rehman a déclaré aux médias locaux que le pays connaît une "grave catastrophe climatique, l'une des plus difficiles de la dernière décennie".

AA