Niger / Photo: Reuters (Reuters)

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji à 180 kilomètres de Niamey, dans la zone des Trois-Frontières, sont suspendus. Le groupe chinois Gezhouba, chargé de la construction du barrage, l’a fait savoir dans une lettre adressée à l’inspection du travail de Tillabéri, annonçant aussi que des licenciements progressif des employés locaux devraient suivre, avec la promesse de les reprendre dès la reprise des travaux.

Cette décision s’explique par l’impossibilité de régler les décomptes en raison des sanctions imposées par la CEDEAO, l’Union européenne et la Banque mondiale.

Lors des travaux de lancement le 26 mars 2019 de ce barrage, d’une valeur de plus d’un milliard d’euros, le président d’alors Mamadou Hissoufou avait relevé l’importance de ce barrage pour le développement du pays.

« Il s’agit non seulement de produire de l’énergie électrique, mais aussi de régénérer l’écosystème du fleuve, tout en créant les conditions d’un développement local. Les travaux concernent aussi la sauvegarde environnementale avec le déplacement et la réinstallation des populations. Ce qui est important ici, c’est l’aspect pôle de croissance et de développement dans la réalisation du programme Kandadji », avait déclaré le président de la République du Niger.

Doubler la production d'électricité

Le barrage permettra d’accroître l’accès à l’eau pour le développement agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations, grâce à la mise en valeur d’un potentiel de terres irrigables d’environ 45 000 hectares. L’énergie électrique générée par le barrage sera de 130 MW pour une production annuelle de 629 GWh, soit une hausse de 55 % de la production totale du pays. L'indépendance énergétique du Niger qui dépend du Nigeria pour 70 pc de l'énergie électrique s’en trouverait alors améliorée.

Le barrage doit aussi augmenter l’accès à l’énergie électrique qui est actuellement de 20 pc contre 50 pc en moyenne en Afrique subsaharienne.

Soutenue par la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et neuf autres institutions internationales de financement, cette structure devrait entrer en service en 2025.

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