La nécessité d'évacuer les blessés de guerre de Gaza / Photo: AA (AA)

Environ 9.000 patients de la bande de Gaza doivent en être évacués d'urgence pour des soins appropriés, d’après le patron de l'OMS.

"Avec seulement 10 hôpitaux fonctionnant à minima dans l’ensemble de Gaza, des milliers de patients continuent d’être privés de soins de santé", a mis en garde le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X. Avant la guerre, Gaza comptait 36 hôpitaux, aujourd'hui il n'y en a que 10 qui fonctionnent, selon les chiffres de l'OMS.

"Environ 9.000 patients doivent être évacués de toute urgence à l’étranger pour bénéficier de services de santé vitaux, notamment pour traiter le cancer, les blessures causées par les bombardements, la dialyse rénale et d’autres maladies chroniques", a-t-il souligné. C'est 1.000 de plus qu'au dernier recensement de l'OMS au début du mois de mars.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène des bombardements sans relâche sur Gaza qui ont déstabilisé le système de santé.

De violents combats se déroulent également au sol depuis des semaines, parfois dans ou autour des hôpitaux de Gaza, qui outre les soins servent aussi d'abri à des milliers de Gazaouis, ayant perdu leur habitation ou fuient les combats.

Le territoire subit un blocus quasi complet et l’ONU, tout comme de multiples ONG, accuse Israël d’entraver l'arrivée de l'aide humanitaire dont dépendent l’essentiel des 2,4 millions d'habitants qui survivent encore à Gaza, essentiellement dans le sud, autour de la ville de Rafah.

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé samedi un nouveau bilan de 32.705 personnes tuées dans l’enclave depuis le début de la guerre et 75.190 blessés. Les victimes sont majoritairement des femmes et des enfants.

Le Dr. Tedros a indiqué que jusqu'à présent "plus de 3.400 patients ont été référés à l'étranger via Rafah, dont 2.198 blessés et 1.215 malades". "Mais beaucoup d’autres doivent être évacués. Nous exhortons Israël à accélérer les approbations des évacuations, afin que les patients critiques puissent être soignés. Chaque instant compte", a-t-il insisté.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, 50 à 100 patients étaient référés quotidiennement de Gaza vers Jérusalem-Est et la Cisjordanie. La moitié d'entre eux étaient traités pour un cancer.


TRT Français et agences