Le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin s'entretient avec son homologue allemand Nancy Faeser dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de la signature de le traité de l'Elysée à Paris, le 22 janvier 2023. (Others)

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin et son homologue allemande, Nancy Faeser, se rendront en Tunisie dimanche 18 juin, pour mener une série de rencontres consacrées à la question de la migration irrégulière, ont rapporté vendredi des médias étrangers et tunisiens.

Le but de cette visite est de “renforcer la coopération entre Paris, Berlin et Tunis, en lien avec l'Union européenne”.

Faeser et Darmanin devraient s'entretenir avec le président tunisien Kaïs Saïed et son ministre de l'Intérieur Kamel Feki.

Saïed avait évoqué début juin, lors d'un entretien téléphonique avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, l’organisation d’une “conférence internationale pour traiter la question de la migration irrégulière”, rassemblant les pays des deux rives de la Méditerranée.

Le dirigeant tunisien avait accueilli dimanche dernier au palais présidentiel de Carthage un trio européen, composé de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni et du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, pour discuter de plusieurs dossiers dont celui de la migration clandestine.

À l'issue des discussions entre les deux parties, un plan de soutien à la lutte contre la migration clandestine, avec une aide financière immédiate de 105 millions d'euros (soit près de 107 millions de dollars) pour Tunis, a été annoncé.

Certaines zones du littoral tunisien sont à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa. La Tunisie connaît depuis le début de l’année 2023 une augmentation remarquable des flux migratoires irréguliers vers l’Europe, notamment vers les côtes italiennes, à la lumière des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et des conflits armés qui ravagent plusieurs autres pays africains.

Pour rappel, plus de 36 000 personnes sont arrivées en Italie par la Méditerranée depuis le début de l’année, contre environ 9 000 durant la même période en 2022, selon le ministère italien de l’Intérieur.

AA