Le vote du president  Andry Rajoelina  / Photo: Reuters Archive (Reuters Archive)

La polémique sur la nationalité du président Andry Rajoelina s’amplifie au fur et à mesure que la présidentielle malgache prévue le 9 novembre prochain approche. Une partie de l’opposition s’est fédérée autour de cette revendication. Organisés sous les coalitions « Tout Sauf Andry Rajoelina » (TSAR) et « Tous contre la candidature d’Andry Rajoelina », huit candidats au scrutin présidentiel ont signé, le 29 août 2023, une déclaration pour empêcher le chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat. Ils en veulent pour raison la nationalité française du président Rajoelina découverte au mois de juin dernier.

D’après une ordonnance en date du 22 juillet 1960, portant Code de la nationalité malgache, dans son article 42, il est écrit : "Perd la nationalité malgache, le Malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère".

Joint par téléphone par TRT Afrika Honoré Rakotomanana, ancien président de la Haute cour constitutionnelle et ex-président du Sénat, évoque l’article 55 comme condition d’application de l’article 42 . Il dispose que "(…) les décrets déclarant qu’un individu a perdu la nationalité malgache, (…) sont publiés dans le Journal officiel de la République".

Pour le moment, le président sortant n’a pas encore révélé son intention de participer au scrutin. Mais ses partisans l’encouragent à se présenter.

Le 1ᵉʳ septembre dernier, une centaine de députés et des sénateurs, ont invité Andry Rajoelina à faire acte de candidature.

Au sein de l’opinion publique malgache, il ne fait pas de doute que le président sera candidat à sa propre succession dans cette île au large de la côte sud-est de l’Afrique.

L’instabilité politique est chronique à Madagascar. Elle plombe l’économie, freine les projets de développement et accentue la pauvreté.

De Philippe Tsiranana à Albert Zafy en 1996 en passant par Didier Ratsiraka en 1991, tous ont vu leur mandat interrompu par l’Assemblée nationale.

Pour contribuer à l’apaisement du climat politique avant le scrutin, l’Organisation internationale de la francophonie a envoyé un émissaire spécial à Madagascar.

Mme Calmy Rey a déjà eu plusieurs discussions avec les acteurs politiques locaux.

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https://twitter.com/OIFrancophonie/status/1699038558223233307

La présidentielle malgache est prévue le 9 novembre prochain et le président sortant est tenu de démissionner soixante jours avant le scrutin, au cas où il aspire à un nouveau mandat.

TRT Francais