M. Erdogan: "La vente des F-16 à la Turquie est entre les mains de Biden" (Others)

Le Président de la République de Turquie, M. Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que le président américain, Joe Biden, être totalement conscient que la vente des chasseurs F-16 à Ankara est entièrement entre ses mains.

Le Chef de l’État turc a fait des déclarations à la presse, jeudi, dans l’avion du retour de Bali, où il a participé au sommet des dirigeants du G20.

Il est revenu sur certains de ses entretiens bilatéraux avec d’autres leaders, notamment avec son homologue américain M.Joe Biden.

Ce dernier l’a d’abord remercié pour le rôle de la Turquie dans la conclusion de l'accord historique sur le corridor céréalier en mer Noire.

M.Biden a également réitéré son soutien à la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie.

"Il m’a dit être totalement conscient que la vente des F-16 est entièrement entre ses mains", a-t-il partagé.

Par ailleurs, M. Erdogan a fourni quelques pistes concernant la réunion, la semaine passée, entre le directeur de la Central Intelligence Agency des États-Unis (CIA), et le chef du service de renseignement extérieur russe (SVR) à Ankara.

"Ce que je peux dire concernant cette réunion, c’est qu’aucune des deux parties n'aura recours aux armes nucléaires. Nous allons suivre de près ces dossiers et nous efforcerons de réunir les deux parties le plus souvent possible", a-t-il dit.

Le Président turc est ensuite revenu sur l’accord du corridor céréalier et ses relations avec M. Vladimir Poutine.

"Monsieur Poutine nous avait proposé l'envoi gratuit de céréales à des pays africains, dont le Mali, Djibouti, le Soudan et la Somalie", a-t-il rappelé, assurant que la Turquie est entièrement disposée à contribuer à cet objectif.

Sur la crise énergétique, M.Erdogan a assuré que la Turquie ne connaîtra pas de problèmes énergétiques, ajoutant que certains pays sont prêts à soutenir la Turquie dans ce domaine.

M. Erdogan s’est aussi entretenu à Bali avec son homologue français, M. Emmanuel Macron.

Pour la petite histoire, les deux leaders sont convenus d’entretenir de bonnes relations personnelles et d’éviter de faire des déclarations qui pourraient leur porter tort.

Dans les discussions avec Macron, le projet de production commune entre la France, la Turquie et l’Italie, du système de défense antiaérienne SAMP-T a également été évoqué, a déclaré M. Erdogan.

"Nous en avons aussi parlé avec la cheffe du gouvernement italien, Mme Giorgia Meloni. Il reste certains obstacles techniques. En les surmontant, nous voulons mettre en application ce projet au plus vite", a-t-il indiqué.

Interrogé sur les relations avec l’Égypte et la Syrie, au plus bas depuis des années, le leader turc a répondu : "En politique, il n’y a pas de ressentiment éternel, le moment venu, vous pouvez renouveler les relations".

Et de poursuivre : "Nos relations avec les pays avec lesquels nous avons des problèmes pourraient être complètement revues après les présidentielles de juin", faisant entendre qu’une mise à plat des relations avec Le Caire et Damas est envisageable dans un futur pas si lointain.

Pour finir, le Président turc est revenu sur l’attentat terroriste qui a endeuillé Istanbul dimanche dernier.

Il a refusé de donner du crédit aux analyses selon lesquelles cet attentat est dû à l’approche des échéances électorales en Turquie.

"Cela sert le scénario de peur que l'organisation terroriste veut semer", a-t-il averti.

AA