Des soldats de la nouvelle junte montent la garde dans un véhicule blindé au Burkina Faso / Photo: Reuters (Reuters)

L’état d’urgence est déclaré dans huit régions du pays, à compter du 30 mars 2023, 00h00, conformément à la loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso, a indiqué le gouvernement burkinabè à l’issue du Conseil des ministres tenu ce vendredi.

La mesure concerne 21 provinces (sur les 45 que compte le pays) réparties dans huit régions (sur les 13 régions) du Burkina Faso où les groupes armés terroristes mènent régulièrement des opérations contre les populations civiles et l’armée.

La ministre de la Justice et des Droits humains, chargée des Relations avec les institutions, Garde des sceaux, Bibata Nébié Ouédraogo, a déclaré que "l’adoption de ce décret permet de renforcer l’existence des moyens juridiques dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans ces régions".

Depuis le 10 mars courant, l’armée burkinabè a multiplié les offensives contre les groupes armés "terroristes" en effectuant plusieurs opérations aériennes dans des localités en proie au terrorisme.

Jeudi, lors d’une visite de travail de 48 heures dans la ville de Kaya (Centre-Nord), le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a réaffirmé sa détermination à travailler pour la reconquête du territoire, le retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso, ainsi que pour le développement du pays.

"Jamais nous n’abandonnerons notre patrie", a rappelé le président de la transition dont les propos ont été rapportés par la Présidence.

Le même jour, l’armée burkinabè a présenté un échantillon de drones d’attaque et de surveillance et des hélicoptères de combats nouvellement acquis afin de renforcer la flotte aérienne des forces armées nationales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, selon un reportage diffusé à la télévision publique (RTB).

La situation sécuritaire au Burkina Faso est marquée par des attaques terroristes perpétrées depuis 2015 dans plusieurs régions du pays.

Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et près de deux millions de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’État, selon des chiffres officiels.

Agences