La Turquie a lancé l'opération "griffes-serrure" pour cibler les repaires du groupe terroriste PKK dans les régions de Metina, Zap et Avasin-Basyan (AA)

La Turquie a rejeté, jeudi, les objections “sans fondement” de l'Irak au sujet de l'opération "griffes-serrure", la toute dernière opération antiterroriste transfrontalière lancée par Ankara contre le groupe terroriste PKK.

Le chargé d'affaires irakien a été convoqué jeudi au ministère turc des Affaires étrangères et a déclaré en termes clairs que la Turquie est bien dans son droit d'agir contre une organisation terroriste PKK qui cible la Turquie à partir de ses bases dans le nord de l'Irak depuis près de 40 ans, a annoncé le porte-parole du ministère, Tanju Bilgic, dans un communiqué.

La Turquie a lancé l'opération "griffes-serrure" cette semaine pour cibler les repaires du groupe terroriste PKK dans les régions de Metina, Zap et Avasin-Basyan.

L'Irak, en revanche, a exprimé son inquiétude au sujet de l'offensive antiterroriste et a appelé Ankara à retirer ses forces.

Selon le communiqué de la Diplomatie turque, les autorités irakiennes n'ont pas agi de manière décisive contre le groupe terroriste malgré les demandes répétées d'Ankara.

"La Turquie est déterminée à éradiquer le PKK, qui a été désigné comme une organisation terroriste par plusieurs pays ainsi que des organisations internationales, et constitue également une menace pour la souveraineté et la stabilité de l'Irak", a précisé le document.

Selon la même source, la Turquie est toujours prête à coopérer étroitement avec l'Irak dans la lutte contre l'organisation terroriste PKK sur la base d'intérêts communs.

"Tant que les autorités irakiennes ne prendront pas de mesures solides et efficaces contre cette menace, la Turquie continuera à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se défendre, un droit consacré dans l'article 51 de la Charte des Nations Unies" peut-on lire.

Depuis sa création en 1984, le PKK, classé organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, est responsable de la mort de plus de 40 000 personnes en Turquie, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.

AA