L'hôpital indonésien de Gaza  / Photo: Reuters (Reuters)

L'Indonésie a démenti mardi l'affirmation israélienne selon laquelle un hôpital construit à Gaza, grâce à un financement indonésien, se trouve au-dessus d'un réseau de tunnels du Hamas et à proximité d'une rampe de lancement de roquettes.

Situé à Bait Lahia, dans le Nord de la bande de Gaza, l'hôpital a été construit grâce aux dons d'Indonésiens et de plusieurs groupes caritatifs en 2011.

L'hôpital indonésien de Gaza est "un établissement construit par le peuple indonésien entièrement à des fins humanitaires et pour répondre aux besoins médicaux du peuple palestinien à Gaza", a affirmé le ministère indonésien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Ce communiqué intervient au lendemain de déclarations du porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, affirmant que l'hôpital indonésien a été construit sur un site situé au-dessus d'un réseau de tunnels du Hamas.

M. Hagari a également déclaré que le Hamas utilisait une zone voisine comme base pour lancer des roquettes sur Israël.

"Je vais vous montrer la raison pour laquelle ils ont construit l'hôpital là-bas. Sans surprise, le Hamas a construit l'hôpital au-dessus de ses infrastructures terroristes", a déclaré M. Hagari dans une déclaration vidéo publiée par l'armée israélienne sur YouTube.

Il a également présenté des preuves, selon l'armée, de l'existence d'un site de lancement de missiles situé à 75 mètres de cet hôpital.

Le ministère indonésien des Affaires étrangères a réfuté les allégations concernant l'hôpital qui, comme d'autres centres médicaux dans la bande de Gaza ravagé par la guerre, traite actuellement des patients bien au-delà de ses capacités.

L'organisation caritative indonésienne qui gère l'hôpital, MER-C, a également rejeté les assertions selon lesquelles les installations sont utilisées par le Hamas.

"Ce dont Israël nous accuse peut être une condition préalable afin qu'ils lancent une attaque contre l'hôpital indonésien à Gaza", a estimé lundi le responsable de MER-C, Sarbini Abdul Murad, à Jakarta.

Le Hamas a rejeté à plusieurs reprises ces accusations, déclarant dimanche qu'il était disposé à ouvrir l’inspection des hôpitaux à des observateurs internationaux disposés à rechercher des preuves d'utilisation par les combattants.

Depuis le 7 octobre, plus de 1.400 personnes ont péri en Israël d'après les autorités, majoritairement des civils tués le jour de la guerre avec le Hamas, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. Le mouvement militant palestinien a également fait plus de 240 otages, emmenés à Gaza.

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont fait 10.022 morts, dont plus de 4.000 enfants, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas lundi.


TRT Français et agences