Libye : Khaled Mechri se dit disposé à rencontrer Aguila Saleh à Ghadamès (AA)

Le président du Haut Conseil d'État libyen, Khaled Mechri, a déclaré, lundi, qu'il était disposé à rencontrer le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, pour discuter des points de discorde dans le processus constitutionnel, suggérant la ville de Ghadamès comme lieu de cette rencontre.

Selon une déclaration publiée par le bureau des médias du Haut Conseil d'État sur sa page Facebook, Mechri a adressé une correspondance en ce sens à la conseillère du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams.

"Nous sommes tout à fait disposés à rencontrer le président Aguila Saleh pour discuter des points en suspens dans le processus constitutionnel et chercher à les résoudre", a déclaré Mechri.

Il a ajouté qu'après cela, les points en suspens seront renvoyés "aux deux conseils pour qu'ils se prononcent définitivement à leur sujet."

Khaled Mechri a suggéré que la réunion avec Saleh se tienne dans la ville de Ghadamès (600 km au sud-ouest de la capitale, Tripoli).

Lundi, une commission libyenne mixte de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État a conclu ses réunions au Caire sans parvenir à accomplir sa mission, à savoir établir une base constitutionnelle en vertu de laquelle des élections seront organisées "dès que possible".

Williams a annoncé, lundi, dans un communiqué, que les points de désaccord qui subsistent au niveau du Comité mixte ont été soumis aux présidents de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État afin de compléter le processus constitutionnel.

Elle a appelé Mechri et Saleh à se rencontrer dans les 10 jours pour "discuter des points de désaccord en suspens."

La Libye souffre de crises économique et sécuritaire, tandis que la crise politique s'est aggravée lorsque la Chambre des représentants (Tobrouk - Est) a accordé sa confiance, début mars dernier, à un nouveau gouvernement dirigé par Fathi Bashagha.

Le Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Dbeibeh (basé dans la capitale, Tripoli-Ouest), refuse de céder le pouvoir si ce n'est à un gouvernement issu d'un nouveau parlement élu par le peuple pour mettre fin à toutes les phases de transition.

AA