Xi Jinping et Mohamed Ben Salmane à Riyad (Arabie saoudite) / Photo : Anadolu Agency (Others)

Trois sommets sont organisés au cours de cette visite. Au programme : un sommet entre la Chine et les pays du Golfe, un sommet entre les pays arabes et la Chine, et un sommet entre l'Arabie saoudite et la Chine, et qui verront la participation d'un certain nombre de dirigeants régionaux désireux d'équilibrer les relations avec les partenaires stratégiques.

La visite du président chinois intervient quelques mois après une visite similaire du président américain Joe Biden, qui avait dû composer avec des problèmes d'énergie et de droits de l'homme.

La Chine est un grand importateur de pétrole brut en provenance des pays du Golfe, notamment d'Arabie saoudite. Elle est même le plus grand importateur de brut au monde avec plus de 10 millions de barils par jour, tandis qu'en termes de consommation, elle est devancée par les États-Unis avec 13,5 millions de barils par jour.

Les pays du Golfe aspirent toutefois à ce que leurs investissements avec la Chine ne soient plus limités aux sources d'énergie traditionnelles, mais à les étendre aux énergies renouvelables, ainsi que la santé, la technologie, les voitures électriques et les infrastructures.

Xi Jinping est à la tête d'une délégation de ministres et de responsables du secteur privé opérant dans les domaines de l'agriculture, des énergies renouvelables, de l'industrie, de l'acier, des minéraux, de la santé, de la technologie et de la digitalisation.

Les pays du Golfe ont réussi, à des degrés divers, à réduire leur dépendance au pétrole comme principale source de revenus, grâce à des plans de diversification économique mis en œuvre, à partir de 2015, depuis la crise de l'effondrement des prix du brut.

Ainsi, l'Arabie saoudite a réussi cette année à réduire ses revenus pétroliers à 68 % de l'ensemble de ses revenus, contre 90 % il y a une dizaine d'années, selon les données du ministère saoudien des Finances.

Le Qatar et les Émirats arabes unis ont, quant à eux, pris des mesures accélérées pour faire progresser l'économie non pétrolière, en se concentrant sur les secteurs du tourisme, des services, de l'industrie, de l'agriculture et de la technologie.

En revanche, des pays comme le Koweït, le Bahreïn et le Sultanat d'Oman peinent à mettre en place des plans de diversification économique, pour des raisons liées à leur besoin de liquidités pour financer ces plans.

Le pétrole constitue, en moyenne, 75 % de l'ensemble des revenus des six États du Golfe, contre 91 % il y a dix ans, selon les données du Secrétariat général du Conseil de coopération du Golfe.

De son côté, la Chine, premier exportateur mondial de produits de base, s'efforce de trouver un équilibre économique avec les alliés des États-Unis en mettant en place des projets industriels et logistiques, ainsi que d'autres projets liés à son initiative de la "Route de la soie".

Participeront à ces trois sommets, plus de 30 chefs d'État et de gouvernement, des dirigeants d'organisations internationales et des représentants du secteur privé.

Une vingtaine d'accords préliminaires d'une valeur de plus de 110 milliards de riyals saoudiens (environ 29 milliards de dollars) seront signés en marge du sommet sino-saoudien, pour le seul Royaume d’Arabie saoudite. Il est prévu que des accords soient signés avec d'autres pays participants aux sommets.



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