F-35 / Photo: AP (AP)

L'affaire porte sur des pièces de F-35 appartenant aux Etats-Unis et stockées aux Pays-Bas d'où elles sont envoyées à des pays partenaires dont Israël dans le cadre d'accords d'exportation.

L'organisation néerlandaise Oxfam Novib, qui compte parmi les plaignants, estime que ces exportations "rendent les Pays-Bas complices des violations des lois de la guerre et des punitions collectives imposées à la population civile de Gaza".

Le ministère de la Santé de Gaza estime que plus de 15.500 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes sur Gaza. Le bilan officiel des morts israéliens s'élève quant à lui à 1 200.

"En fournissant des pièces détachées d'armements, les Pays-Bas courent le risque de devenir complices dans des violations du droit humanitaire international", a estimé Dagmar Oudshoorn, directrice d'Amnesty International aux Pays-Bas.

"Il est absolument incroyable que ces bombes soient lancées grâce au soutien militaire néerlandais. Cela doit cesser", a déclaré Michiel Servaes, directeur de l'organisation néerlandaise Oxfam Novib.

Les autorités néerlandaises ont indiqué en novembre ne pas savoir clairement si elles avaient le droit d'intervenir dans les livraisons, effectuées dans le cadre d'une opération sous l'égide des Etats-Unis pour fournir des pièces détachées à tous les F-35 des pays partenaires.

"En l'état des informations actuelles sur le déploiement des F-35 israéliens, il ne peut être établi que les F-35 sont impliqués dans de graves violations du droit humanitaire de la guerre", avait écrit le gouvernement dans une lettre au Parlement.

Mais Liesbeth Zegveld, avocate des plaignants spécialisée dans les droits de l'homme, a déclaré aux journalistes: "il est clair que ces avions sont utilisés au-dessus de Gaza pour effectuer des bombardements aériens et assister les soldats au sol à Gaza au moment même où nous parlons".

Le jugement dans cette affaire est attendu d'ici environ deux semaines.

Agences