Les médecins du secteur privé appelés à la grève en France / Photo: Reuters (Reuters)

Ce mouvement rallie un très large front d'organisations professionnelles des quelque 110.000 praticiens dits "libéraux" ainsi que de syndicats.

La revendication phare porte sur un doublement du tarif de base de la consultation --de 25 à 50 euros--, pour rapprocher la France d'une moyenne européenne à 45 euros, plaident les organisateurs du mouvement.

Cette hausse permettrait aussi de créer un "choc d'attractivité" vers une médecine dite "de ville" écrasée par les tâches administratives au détriment du soin, et qui n'attire plus les jeunes.

"Des milliers de cabinets médicaux seront fermés" jeudi, assure Médecins pour demain, un collectif à l'origine de la mobilisation.

Un rassemblement est prévu jeudi à Paris, et une vingtaine d'actions sont annoncées dans d'autres grandes villes.

Les médecins s'inquiètent également pour leur liberté d'installation, de plus en plus remise en question, notamment au Parlement où s'accumulent les propositions de loi sur les "déserts médicaux", où l'accès aux soins est rendu difficile notamment par le manque de praticiens volontaires pour s'y installer.

A la veille de la grève, l'Assurance maladie (sécurité sociale) s'est dite prête "à revaloriser les tarifs des actes et consultations", sans s'engager sur un montant.

Le mouvement, qui a reçu le soutien du puissant Ordre des médecins qui fédère la profession, pourrait rebondir au moment délicat des fêtes de fin d'année.

"Si nous ne sommes pas entendus, nous appellerons à la grève dure et illimitée à partir du 26 décembre", a prévenu Médecins pour demain.

"Je ne suis pas sûre que ce soit populaire, ni que ce soit le bon moment", a mis en garde la ministre déléguée aux Professions de santé Agnès Firmin Le Bodo.

Les biologies quant à eux, pointés du doigt pour ses profits records liés aux tests Covid-19, refusent une ponction de 250 millions d'euros par an sur les autres examens, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale.

AFP