Manœuvres militaires de la marine iranienne dans le golf d'Oman / Photo: AFP (AFP)

“ Le gouvernement iranien doit immédiatement libérer le bateau et son équipage “, a déclaré à la presse jeudi le porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel.

“ Cette saisie illégale d’un navire commercial est le dernier exemple en date du comportement de l’Iran, ou permis par l’Iran, visant à perturber le commerce international “, a-t-il ajouté.

La marine iranienne a confirmé la saisie plus tôt dans la même journée d'un pétrolier américain au large d'Oman.

Dans un communiqué diffusé par des médias d'État iraniens, la Marine militaire iranienne a déclaré que la saisie du navire américain était "basée sur une décision de justice".

Selon la Marine iranienne, le pétrolier avait volé du pétrole iranien l'année dernière pour le compte de Washington.

Le communiqué a également confirmé que le pétrolier naviguait dans la mer d'Oman lorsqu'il a été saisi sur une décision de justice, "en représailles au vol de pétrole iranien par les États-Unis".

Le pétrolier, précise le communiqué, a été transféré dans un port iranien et remis aux autorités judiciaires pour entamer les poursuites nécessaires.

L’agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) et la société privée Ambrey ont rapporté que des hommes armés “ en tenue militaire “ étaient montés à bord du St Nikolas, un pétrolier géré par une compagnie grecque et battant pavillon des Iles Marshall.

Les Etats-Unis avaient saisi l’an dernier une cargaison de 980 000 barils de pétrole brut à bord du Suez Rajan (ancien nom du St Nikolas) et engagé des poursuites contre ce navire pour avoir transporté du pétrole iranien sous sanction. Le propriétaire du pétrolier avait plaidé coupable et écopé d’une amende de 2,5 millions de dollars.

Le pétrolier a été guidé vers le port du Texas où il est resté à quai pendant quatre mois avant que la Marine américaine ne décharge les 800 000 barils de pétrole d'une valeur d'environ 56 millions de dollars, défiant les avertissements iraniens.

Washington avait, à l'époque, accusé le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'avoir tenté d'exporter du pétrole iranien en contrebande vers la Chine, en violation des sanctions.

Avant que le pétrole ne soit déchargé au large des côtes du Texas, les responsables militaires iraniens ont mis en garde contre de graves conséquences. Le commandant de la marine du CGRI, Alireza Tangsiri, a averti à l'époque que “l'ère des délits de fuite“ était révolue.

TRT Français et agences