De la fumée s'élève dans le ciel après les frappes aériennes menées par les États-Unis à Sanaa / Photo: Reuters (Reuters)

Les Houthis du Yémen ont annoncé, samedi soir, que des raids américains et britanniques avaient été lancés sur Sanaa, la capitale du Yémen. Ils ont promis de "répondre à l'escalade américano-britannique par davantage d'opérations militaires sophistiquées contre toutes les cibles hostiles en mer Rouge et mer d'Arabie, afin de défendre notre pays, notre peuple et notre nation", dans un communiqué du porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree.

Ces raids aériens conjoints au Yémen ont été réalisés avec d'autres pays ayant apporté leur soutien à l'opération: le Canada, l'Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, selon un communiqué commun des huit pays.

Les rebelles houthis "subiront les conséquences" de leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a mis en garde samedi le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, peu après l'annonce des frappes.

Outre les opérations menées conjointement avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ont mené des frappes unilatérales contre des sites houthis au Yémen et abattu des dizaines de missiles et de drones en mer Rouge.

Plus tôt samedi, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a notamment annoncé qu'un navire de la marine américaine avait abattu un missile balistique antinavire "lancé dans le golfe d'Aden depuis des zones du Yémen contrôlées par les Houthis soutenus par l'Iran".

Le missile "visait probablement le MV Torm Thor, un chimiquier/pétrolier battant pavillon américain et exploité par les Etats-Unis", a indiqué samedi même, le Centcom sur X.

Vendredi, les forces armées américaines avaient annoncé avoir abattu dans la journée en mer Rouge trois drones d'attaques venant des rebelles houthis du Yémen et détruit sept missiles antinavire positionnés à terre.

Avions de combat Typhoon

A Londres, le ministère de la Défense a confirmé la participation de la Royal Air Force aux raids de samedi, en précisant que quatre chasseurs-bombardiers Typhoon avaient été mobilisés, ainsi que deux avions ravitailleurs.

Les appareils britanniques ont visé "plusieurs cibles" concentrées sur "deux sites", a précisé le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.

D'autres raids américano-britanniques similaires sur le territoire yéménite ont eu lieu ces dernières semaines, la première fois dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier.

L'agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la marine britannique, a, quant à elle, indiqué qu'un navire se trouvant dans le golfe d'Aden à 70 milles nautiques (130 km) à l'est du port de Djibouti avait signalé dans la nuit de samedi à dimanche "une explosion à proximité du navire" n'ayant fait aucun dommage ni blessé.

Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, mènent depuis novembre 2023 des attaques contre des navires dans la région. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre les Palestiniens.

Agences