Les dirigeants du G7, réunis en Bavière, au chevet d'un monde en crise (Reuters)

C'est le premier signal de soutien à l'Ukraine de la réunion qui débute formellement à la mi-journée, dans les Alpes bavaroises où le président américain Joe Biden a atterri samedi soir.

Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada et Japon ont annoncé élargir les sanctions contre Moscou à l'importation d'or russe. France, Italie, Allemagne - les trois autres membres du G7 - vont se rallier à cet embargo touchant "une exportation majeure qui rapporte des dizaines de milliards de dollars à la Russie", a tweeté Joe Biden.

Les Occidentaux ont déjà pris plusieurs volets de sanctions contre la Russie dont l'offensive contre l'Ukraine est entrée dans son cinquième mois.

Ce conflit et ses répercussions vont occuper une grande part des discussions du G7 jusqu'à mardi avec de premiers entretiens consacrés dimanche aux turbulences économiques mondiales, des menaces de pénuries alimentaires à l'inflation galopante, en passant par la crise énergétique.

Le château d'Elmau, avec ses vues spectaculaires sur les sommets des Alpes bavaroises, offre un cadre enchanteur aux sept dirigeants mais l'actualité mondiale leur laissera peu le temps de l'apprécier.

Ne pas "abandonner" l'Ukraine Le chancelier Olaf Scholz, hôte du G7, l'a rappelé avant le sommet: le soutien à l'Ukraine va demander "de la persévérance", car "nous sommes encore loin" de négociations de paix entre Kiev et Moscou.

Il est important que ce sommet, qui sera suivi d'une réunion de l'Otan à Madrid, "envoie un signal d'unité", explique Berlin.

Plusieurs explosions ont retenti à Kiev dimanche à l'aube, alors que la Russie progresse à Donbass, au cinquième mois de l'offensive déclenchée par Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui interviendra lundi en visioconférence, devrait de nouveau demander l'envoi d'armes lourdes.

Boris Johnson a exhorté, à la veille du sommet, les dirigeants du G7 à ne pas "abandonner l'Ukraine", mettant en garde contre toute "fatigue" dans le soutien à Kiev.

L'embargo sur l'or est une nouvelle "illustration du type de mesures que le G7 peut prendre collectivement pour isoler la Russie et la couper de l'économie mondiale", a commenté dimanche un haut responsable américain.

Joe Biden veut aussi démontrer à ses alliés que tenir tête à la Russie et faire face à la Chine sont des objectifs complémentaires, et non opposés.

Le G7 veut notamment contrer la Chine et ses "nouvelles routes de la soie" en investissant massivement dans les infrastructures des pays défavorisés en Afrique, en Asie ou encore en Amérique latine. Un projet sur lequel les dirigeants feront le point dimanche.

AFP