Le Tchad échappe aux sanctions du Conseil de paix et de sécurité l’UA (Others)

Le Conseil de paix et de sécurité a souligné, dans un communiqué émis à la fin de la réunion, qu’il a étudié un rapport du président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui réclamait des sanctions contre les dirigeants de la transition, principalement le chef de la junte Mahamat Idriss Déby, qui n’ont pas respecté leur engagement de remettre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois.

« Dans le cas tchadien, le CPS avait rappelé les principes de l’UA et a pris à trois reprises la même décision sur l'inéligibilité des militaires et de la durée de la transition. Les autorités de la transition ont violé ces principes et décisions », a relevé dans son communiqué, l’UA ajoutant qu’« aucun membre du CPS n’a contesté le rapport qu’il a présenté ».

Selon l’UA, « certains membres du CPS ont estimé qu’il faut continuer à accorder aux autorités de la transition un traitement dérogatoire, d’autres qu’il faut les sanctionner en suspendant le pays conformément aux règles » de l’organisation.

Dans son rapport présenté au CPS, vendredi, le président de la Commission de l’Union africaine a désavoué la décision de la CEEAC de nommer Félix Tshisekedi facilitateur du processus de transition au Tchad.

« La mise en œuvre des étapes de la Transition, notamment la rédaction et l’adoption consensuelle d’une nouvelle Constitution et d’autres textes juridiques nécessaires pour l’encadrement de la Transition démocratique, s’inscrit en bonne place dans les urgences de la transition », avait souligné Moussa Faki dans son rapport.

Il avait par ailleurs plaidé pour « la préparation active, suivant une approche consensuelle, des élections transparentes, crédibles, régulières et démocratiques pour instaurer dans les meilleurs délais l’Ordre constitutionnel civil et démocratique ».

Le chef de la junte tchadienne avait pris le pouvoir en avril 2021 suite au décès du président Idriss Deby, tué au nord du Tchad par des rebelles. Après avoir pris le pouvoir, le général Mahamat Idriss Deby avait promis une transition de 18 mois. Le 10 octobre dernier, la durée de la transition a été prolongée de deux ans.

AA