Plus de 130 journalistes ont été tués par l'armée israélienne et plus des 16 autres blessés, dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre, / Photo: Reuters (Reuters)

Le Qatar a appelé vendredi à mener des enquêtes rapides, indépendantes et impartiales sur les "crimes" israéliens commis à l'encontre des journalistes dans la bande de Gaza.

L'enclave palestinienne a subi les "pertes les plus importantes" parmi les journalistes de l'histoire des guerres modernes, a souligné un représentant du ministère qatari des Affaires étrangères, devant le Conseil de l’ONU des droits de l'Homme à Genève.

"Le bilan des journalistes morts en martyrs à Gaza, depuis le 7 octobre, s'élève à plus de 130 journalistes, en plus des 16 autres blessés, de la disparition de 4 et de l'arrestation de 25", a déclaré Abdullah Al-Naama devant la 55ᵉ réunion du Conseil.

Le diplomate qatari a mis en garde que "ces chiffres vont probablement augmenter, ce qui en fera les pertes les plus importantes pour les journalistes dans l'histoire des guerres modernes".

Al-Naama a appelé à "mener des enquêtes rapides, indépendantes et impartiales, conformément aux normes internationales, et à veiller à ce que les responsables n'échappent pas à ces violations et ces crimes".

D’un autre côté, des dizaines de journalistes travaillant pour des télévisions britanniques et américaines, dont la BBC et CNN, avaient écrit aux gouvernements israélien et égyptien afin de demander un "accès libre et sans entrave" à Gaza pour les médias étrangers.

Seuls quelques médias disposent de journalistes sur place : il s'agit de Palestiniens qui se trouvaient dans l’enclave avant la guerre.

Faisant fi des appels à une trêve en ce mois de ramadan, l’armée israélienne poursuit ses opérations meurtrières contre la bande de Gaza qui lui ont valu de comparaître devant la Cour internationale de Justice, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, pour des accusations de "génocide" contre les Palestiniens.

Outre les pertes humaines, la guerre israélienne a provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent, une destruction massive des infrastructures et des biens, et le déplacement forcé d'environ 2 millions de Palestiniens sur un total d'environ 2,3 millions d'habitants à Gaza, selon les données palestiniennes et onusiennes.

Agences