Israël mobilise des tanks non loin de Rafah le 1ᵉʳ mai 2024 / Photo : AA (AA)

Rendu à jeudi, il n’y a pas toujours d’accord entre Israël et le Hamas pour trouver une solution à la crise à Gaza, 207 jours après le début de l’offensive militaire israélienne dans l’enclave palestinienne.

Mercredi, le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, en tournée au Moyen-Orient pour la 7ᵉ fois depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, soulignait que c’est “maintenant” que le Hamas devrait accepter la”contre-proposition” israélienne. Une “offre” qu’il a qualifiée “d’extrêmement généreuse”.

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Israël, avec l’accord de l’Égypte, des États-Unis et du Qatar, propose en effet une trêve militaire de 40 jours contre la libération de 33 otages par le Hamas, à raison de trois otages tous les trois jours.

Entre-temps, Israël, le Hamas et les médiateurs s’activeraient pour parvenir à un cessez-le-feu.

L'équation Netanyahu

Pour autant, les propos du Premier-ministre israélien soulignent qu’Israël est déterminé à mener une offensive de grande ampleur à Rafah, indépendamment de la réponse du Hamas.

M. Netanyahu avait répété, mardin qu'il était déterminé à mener cette offensive sur la ville, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas, malgré la réprobation de la communauté internationale qui redoute de lourdes pertes civiles.

"L'idée d'arrêter la guerre avant d'atteindre tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord" de trêve, a dit M. Netanyahu.

Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas, a souligné, pour Reuters, que le mouvement de résistance palestinien “étudiait” toujours la réponse israélienne en vue d’une réponse “le plus tôt possible”. Commentant l’attitude d’Antony Blinken qui presse le Hamas de donner une réponse”maintenant”, il l’a qualifié de “ministre des Affaires étrangères d’Israël, pas des États-Unis”.

Il a accusé Benjamin Netanyahu d’être le principal obstacle à un accord.

Pour rappel, le dernier accord en date remonte à 2023. Il avait permis une trêve et la libération de 105 otages contre 240 prisonniers Palestiniens.

"Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et à l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas", a dit M. Blinken en rencontrant, à Tel-Aviv, le président israélien, Isaac Herzog.

La Hamas a toujours insisté pour un cessez-le-feu définitif, le retrait des troupes israéliennes de Gaza, le retour des déplacés dans leurs localités et l’intensification de l’aide humanitaire. En retour, le mouvement de résistance palestinien libèrerait les otages.

La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza dans le sud d'Israël ont mené une incursion qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas et lancé une offensive dans le territoire assiégé, qui a fait jusqu'à présent 34.568 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


TRT Français et agences