Le coût de l'alimentation enregistre une hausse de 14,3 %. / Photo: Reuters (Reuters)

Une enquête de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), dévoilée le lundi 14 août, révèle que l'inflation ne fait qu'accentuer l'augmentation du coût de la vie pour les étudiants, en particulier en ce qui concerne les dépenses alimentaires et les bourses insuffisantes.

Pour l'année académique 2023-2024, l'UNEF rapporte une hausse de 6,47 % des frais liés aux études, comparé au taux annoncé un an auparavant. Cette augmentation entraînerait un besoin de financement additionnel de 594,76 euros pour l'année, soit un surcoût mensuel de 49,56 euros.

Le syndicat souligne que cette progression constitue un pic sans précédent depuis dix-neuf ans de suivi par l'UNEF, basé sur une évaluation des finances de divers profils d'étudiants. Cette évolution renforce une précarité étudiante majeure, s'installant durablement et s'aggravant d'année en année.

Notamment, le coût de l'alimentation enregistre une hausse de 14,3 %, ce qui pèse sur le budget des étudiants, tout comme les augmentations des frais de transports (+5,91 % pour les non-boursiers, +3,95 % pour les boursiers) et de l'électricité (+10,1 %).

L'UNEF pointe du doigt le manque d'actions du gouvernement pour résoudre cette situation. Le syndicat, affilié à la gauche, considère que la récente réforme des bourses demeure "largement insuffisante" pour faire face à la précarité étudiante.

Le gouvernement a prévu une revalorisation des bourses étudiantes d'un montant dépassant les 500 millions d'euros, permettant à 35 000 nouveaux étudiants de bénéficier de bourses dès la rentrée. Toutefois, le montant des bourses, oscillant entre 145,40 et 633,50 euros par mois, demeure, d'après l'UNEF, "largement insuffisant" pour subvenir aux besoins des étudiants.

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