Burkina Faso / Photo: AP (AP)

Le Global Terrorism Index (GTI) 2023, un rapport publié par le groupe de réflexion mondial, l'Institute for Economics and Peace, basé à Sydney en Australie, montre que la région du Sahel, en Afrique subsaharienne, est désormais l'épicentre du terrorisme. En 2022, le nombre de décès dus au terrorisme y a été supérieur à celui enregistré en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord réunis.

Si le rapport révèle que les attaques terroristes dans le monde ont diminué en 2022, par rapport à 2021, pour la première fois depuis 2019, il indique que la situation politique au Sahel aggrave le problème du terrorisme, avec six tentatives de coup d'État depuis 2021, dont quatre ont été couronnées de succès.

Les attaques terroristes dans la région ont d’ailleurs augmenté de plus de 2 000 % au cours des 15 dernières années. Entre 2007 et 2022, plus de 22.000 personnes ont trouvé la mort dans 6 408 attaques terroristes au Sahel.

Le Burkina Faso a déploré 8 564 victimes, ce qui le place au deuxième rang mondial des pays les plus touchés, derrière l'Afghanistan. La Somalie, le Mali et la Syrie se classent respectivement troisième, quatrième et cinquième, suivis du Pakistan, de l'Irak, du Nigeria, de la Birmanie et du Niger.

La plupart des attaques sont attribuées à des insurgés inconnus, bien que Daech et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM selon son acronyme en arabe), affilié à Al-Qaïda, opèrent dans les deux pays, selon le rapport.

S'adressant mardi au Conseil de sécurité de l'ONU, les pays africains ont exhorté le monde à prêter attention aux menaces terroristes qui pèsent sur le continent, en particulier dans la région du Sahel.

"Bien que le terrorisme soit une menace mondiale, la situation en Afrique reste plus critique", a déclaré le président du Mozambique, Filipe Nyusi, devant le Conseil de sécurité.

AA