Les manifestation du 1er mai ont rassemblé en France 200 000 personnes selon les premières estimations / Photo: AFP (AFP)

Il y a eu les défilés du matin à 10h00 comme à Nice, Marseille, Strasbourg, ou encore Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). A Paris, le cortège s’est élancé à 14h00 de la place de la République vers la place de la Nation.

La question de la Palestine s’est invitée dans plusieurs cortèges. On a vu des drapeaux palestiniens ici et là et les slogans pour la Palestine ont émaillé les cortèges: “Soutien aux étudiants du monde entier”, “L’occupant perdra, Palestine vaincra”.

Un incident a beaucoup fait réagir. À Saint-Etienne, la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann a été contraint de quitter la manifestation. De jeunes communistes lui ont jeté de la peinture, selon France Bleu. Ils lui ont reproché son ultralibéralisme économique et son “bellicisme” au niveau international. Le candidat n’a jamais condamné le bilan de l’offensive sur Gaza.

Le candidat socialiste a réagi sur son compte X : “ la violence ne passera pas“ accusant au passage la France Insoumise de l’avoir calomnié pendant des mois, ce qui, selon lui, aurait entraîné la réaction des manifestants. Interrogée en marge du cortège parisien, la tête de liste LFI, Manon Aubry a déclaré: "Les militants et militantes insoumis n'ont rien à voir avec ces méthodes.”

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Un cortège devant le cortège officiel à Paris

Des tensions sont apparues en avant du cortège parisien. 4500 personnes présentées comme des ultras par la police ont défilé. Des anneaux olympiques ont été brûlés sous les cris de la foule. Deux commerces et un abribus ont été attaqués. La police est donc intervenue et une manifestante a été blessée par un coup de matraque. 25 personnes ont été arrêtées.

Ce fut un 1er mai “normal” avec un nombre de manifestants inférieur à celui enregistré en 2023. La CGT annonce 50 000 manifestants à Paris, la police compte elle 18 000 manifestants.

En pleine contestation de la réforme des retraites, le 1er mai 2023 avait rassemblé près de 800 000 manifestants, selon les autorités et 2,3 millions, selon la CGT. C’était une exception, une mobilisation hors norme.

Un nombre de manifestants moindre qu‘en 2023

Cette année, les slogans ont aussi été plus traditionnels : pour la paix, une Europe plus protectrice, contre l’austérité. Si le défilé du premier mai 2023 avait rassemblé huit syndicats dans une grande intersyndicale, cette fois, l’unité n’est pas au rendez-vous mais les grandes centrales CFDT et CGT défilent ensemble presque partout. La numéro 1 de la CGT, Sophie Binet, appelle à lutter contre la politique de casse sociale et pour le respect des libertés.

Tout le monde s’attend à une rentrée difficile socialement avec la loi Travail 2, l’assurance chômage et les discussions autour de la fonction publique. L’intersyndicale va reprendre du service à ce moment-là promettent les syndicats.

Un 1er mai aussi pour l'extrême droite

Dans le cortège parisien, les pancartes prenaient surtout le président Emmanuel Macron pour cible. En marge de la manifestation parisienne, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la convocation hier mardi de deux membres de LFI (Mathilde Panot et Rima Hassan) par la police. “Nous ne faisons pas d’apologie du terrorisme”, a-t-il déclaré sous une banderole où était écrit “contre la casse sociale”.

L’extrême droite était également de sortie mais hors cortèges du 1er mai. Jordan Bardella et Marine Le Pen étaient à Perpignan, Marion Maréchal (Reconquête) à Domrémy dans les Vosges, le village natal de Jean d’Arc. Comme de coutume pour l‘extrème droite, elle a célébré cette figure historique. La candidate aux élections européennes a dit vouloir juste célébrer un symbole de résistance. Sa tante Marine Le Pen a publié elle une photo dans uen église en train de prier devant une statue de la jeune bergère.

TRT Français et agences