L’armée israélienne poursuit ses bombardements à Gaza et au Liban / Photo: AFP (AFP)

Depuis vendredi, la guerre entre Israël et le Hamas s'est déplacée en partie au Yémen, où les forces américaines et britanniques ont mené des frappes, dont de nouvelles samedi matin, contre les rebelles yéménites Houthis qui menacent le transport maritime en mer Rouge en "solidarité" avec Gaza.

Par ailleurs, devant la Cour internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas, Israël s'est défendu d'une accusation de génocide pour ses opérations dans la bande de Gaza qu'elles a qualifiée de "totalement dénaturée" et de "malveillante".

Sur le terrain, dans la nuit de vendredi à samedi, les bombardements se sont poursuivis à Gaza selon des témoins, alors que l'ONU accuse l'armée israélienne de limiter l'approvisionnement en carburant, en particulier pour des hôpitaux.

"Coupure totale"

"Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs", a affirmé vendredi dans un communiqué l'opérateur palestinien Paltel.

De telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités et, à chaque fois, les secouristes se plaignent des impacts pour la coordination des services d'urgence.

"La communication avec nos équipes à Gaza a été complètement coupée", a d'ailleurs déploré le Croissant-Rouge palestinien.

Le manque de carburant a entraîné l'arrêt du principal générateur de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah (centre), selon une source au ministère de la Santé de Gaza.

"Nous craignons la mort de patients et d'enfants en soins intensifs et dans les (services) pédiatriques", a indiqué le bureau des médias du Hamas.

Israël a promis "d'anéantir" le Hamas et bombarde la bande de Gaza, où 23.708 personnes ont été tuées et plus de 60.000 autres blessées, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza, en charge du département dans le territoire depuis 2007.

Médicaments pour otages

Les otages vont recevoir des médicaments "dans les prochains jours" en vertu d'un accord négocié par l'entremise du Qatar, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Un diplomate au fait des négociations menées avec Doha a indiqué que "les deux parties", Israël et le mouvement palestinien, "ont manifesté leur volonté que soit autorisée la livraison de médicaments".

"Les médiateurs sont désormais en train de finaliser les détails" s'agissant du type et des quantités de médicaments nécessaires ainsi que des conditions de leur acheminement, selon cette source. "La logistique de la livraison est en train d'être discutée", a-t-elle poursuivi.

De son côté, une source proche du Hamas a confirmé la tenue de pourparlers sur l'entrée de médicaments mais pas leur conclusion.

Frappes au Liban

L'armée israélienne a déclaré, dans un communiqué, que ses avions de combat avaient bombardé les villages de Labbouneh, Ramya et Aita al-Shaab, affirmant avoir atteint des infrastructures du groupe Hezbollah dans ces villages.

L'agence de presse officielle libanaise NNA a également fait état de tirs d'obus israéliens dans les environs de Tallet Ruwaiseh et de Wadi al-Jamal, dans le sud du pays.

Le Hezbollah a déclaré, pour sa part, que ses combattants avaient pris pour cible plusieurs sites militaires israéliens, notamment le site d'Al-Malikiyah, qu'il a attaqué "avec les armes appropriées, et a réussi à atteindre directement ses cibles".

Les tensions se sont intensifiées le long de la frontière entre le Liban et Israël, depuis que l'armée israélienne a lancé une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, à la suite de l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, tandis que des tirs transfrontaliers ont été échangés entre le Hezbollah et les forces israéliennes.

Les affrontements entre les deux camps sont les plus meurtriers depuis la guerre de 2006.

Agences