La Turquie mène l'opération "la plus complète" dans le nord de l'Irak et de la Syrie / Photo: AA (AA)

L'opération Griffes-Epée, entreprise le 19 novembre dans les zones septentrionales de l'Irak et de la Syrie, une semaine après que des terroristes du PKK/YPG ont perpétré un attentat terroriste à Istanbul faisant 6 morts, est l'opération aérienne la plus importante déclenchée récemment contre l'organisation terroriste. "La Turquie a mené l'opération aérienne la plus importante, la plus complète et la plus efficace en Irak et en Syrie contre les terroristes", a déclaré mardi le ministre turc de la Défense, M.Hulusi Akar lors d'une intervention mardi devant le Parlement à Ankara. Visant les seuls terroristes, cette campagne aérienne transfrontalière contre le PKK/YPG, organisation qui dispose de repères illégaux dans le nord de l'Irak et de la Syrie à partir desquels sont planifiées des attaques sur le sol turc. "Avec l'opération, les refuges des terroristes ont été détruits et un grand coup a été porté aux traîtres qui ont visé la sécurité de notre pays et de notre nation. Pour nous, il n'y a pas de discrimination ethnique, religieuse ou sectaire entre le terrorisme et les terroristes. Notre seule cible est le terroriste. Là où se trouve le terroriste, là se trouve notre cible", a-t-il ajouté. Le ministre M. Akar a réitéré que la Turquie considère le PKK et les YPG comme des groupes terroristes identiques et a appelé les pays, en particulier les États-Unis, à cesser toute forme de soutien aux terroristes. Depuis le 24 juillet 2015, 36 854 terroristes en tout ont été neutralisés en Turquie, dans le nord de l'Irak et dans le nord de la Syrie, dont 3 585 depuis le début de 2022, a-t-il précisé. M.Hulusi Akar a fait savoir que la Grèce continue de collaborer avec les groupes terroristes, ajoutant qu'elle leur fournit toutes sortes d'aides dans le camp de Lavrion. Le camp de Lavrion près d'Athènes, autrefois un camp de réfugiés, est depuis longtemps contrôlé par le groupe PKK et est devenu un terrain d'entraînement pour les terroristes.

En outre, il a déclaré que la Grèce pousse les migrants illégaux vers la Turquie avec des "pratiques extrêmement cruelles et inhumaines".

"Nous avons toujours indiqué sincèrement que nous sommes prêts à rencontrer les Grecs et à résoudre les problèmes par le dialogue", a-t-il dit. Concernant la République turque de Chypre du Nord (RTCN), M. Hulusi Akar a déclaré que la Turquie continuera à protéger les droits et les intérêts des Chypriotes turcs en Méditerranée orientale. "Bien que nous soyons ouverts au dialogue, nous n'avons pas permis et ne permettrons aucun fait accompli à Chypre, dans la mer Égée et en Méditerranée orientale", a-t-il ajouté.

Au sujet des candidatures de la Suède et de la Finlande à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), M. Hulusi Akar a expliqué que la Turquie soutient la politique de la porte ouverte de l'organisation. "Nous ne sommes pas contre l'adhésion à l'OTAN de la Suède et de la Finlande. Toutefois, nous espérons qu'elles respectent les engagements qu'elles ont signés le 28 juin à Madrid. Ankara attend d'elles qu'elles coupent les liens avec les terroristes et mettent fin au soutien qu'elles leur apportent", a-t-il poursuivi. Le principal motif de la demande d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède est la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine. Les candidatures des deux pays se sont cependant heurtées à l'opposition de la Turquie, qui les accuse de soutenir des groupes terroristes tels que le PKK.

La Suède et la Finlande ont signé en juin un mémorandum avec la Turquie en vue d'une coopération dans la lutte contre le terrorisme. Ankara a fait savoir qu'elle ne donnera son feu vert à leur adhésion que si ses conditions sont respectées.

AA