La Turquie inquiète de la décision de certains pays de suspendre le financement de l'UNRWA / Photo: AA (AA)

Le ministère turc des Affaires étrangères a fait part de ses préoccupations concernant les récentes décisions de certains pays de suspendre le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

"Travaillant dans des conditions très difficiles, l'UNRWA répond aux besoins vitaux de millions de réfugiés palestiniens", a indiqué le ministère dans un communiqué dimanche, précisant que depuis le 7 octobre, plus de 150 membres du personnel de l'UNRWA ont perdu la vie à Gaza, ce qui met en évidence les risques encourus par ceux qui se consacrent à l'aide à la population palestinienne.

Le ministère a appelé les pays qui ont annoncé la suspension du financement à reconsidérer leurs décisions précisant que "la suspension du financement de l'UNRWA, à la suite d'allégations contre quelques membres du personnel de l'UNRWA, nuira avant tout au peuple palestinien".

Les pays donateurs suspendent le financement de l'UNRWA

Plusieurs pays ont suspendu leur financement de l'UNRWA suite aux allégations israéliennes accusant certains employés de l'agence d'être impliqués dans l’attaque du 7 octobre. Plus de dix pays donateurs, dont la France, l'Australie, la Grande-Bretagne, la Finlande, l'Allemagne et l'Italie, ont suivi samedi les États-Unis en suspendant tout financement supplémentaire à l'UNRWA.

Francesca Albanese, rapporteur spécial des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a averti que la décision de suspendre le financement de l'UNRWA "défie ouvertement" l'ordre de la Cour internationale de justice de permettre une assistance humanitaire efficace" à Gaza.

Le directeur de la principale agence d'aide des Nations unies dans la bande de Gaza, ravagée par la guerre, a prévenu que son travail était en train de s'effondrer après que neuf pays ont décidé de réduire leur financement à la suite d'allégations selon lesquelles plusieurs employés de l'agence auraient participé à l'attaque contre Israël il y a quatre mois.

L'agence, qui emploie 13 000 personnes à Gaza, dont la plupart sont des Palestiniens, est la principale organisation à venir en aide à la population de Gaza dans le cadre de la catastrophe humanitaire.

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