Une marche de protestation à Tunis contre les attaques israéliennes à Gaza, lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre 2023. / Photo: AA (AA)

La Tunisie présentera des revendications verbales sur Israël à La Haye à partir de mercredi, mais ne participera pas officiellement à l'affaire, car cela pourrait impliquer indirectement la reconnaissance d'Israël, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il ne participerait pas au déroulé de l’affaire contre Israël à la Cour internationale de Justice (CIJ), car cela pourrait être considéré comme une “reconnaissance indirecte" d'Israël.

Le communiqué indique qu'une demande a été faite le 14 décembre pour inclure la Tunisie dans la liste des pays présentant des revendications verbales à la CIJ.

Pour rappel, l'Afrique du Sud a intenté une action en justice le 29 décembre dernier, affirmant qu'Israël avait violé la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide par ses actions à Gaza depuis le 7 octobre, et demandant une injonction.

Les audiences dans cette affaire doivent avoir lieu à La Haye à partir de ce jeudi.

La Turquie, la Bolivie et la Malaisie ont déjà manifesté leur soutien à cette affaire.

L'Organisation de la coopération islamique, le deuxième bloc multinational le plus important au monde, a également salué l'action en justice intentée par l'Afrique du Sud.

Cette procédure judiciaire intervient suite au bombardement par Israël de la bande de Gaza -depuis l’attaque transfrontalière, le 7 octobre, du groupe palestinien Hamas-, tuant au moins 23 210 Palestiniens et en blessant 59 167 autres, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires.

Environ 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas.

L'assaut israélien a laissé Gaza en ruines : 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites et près de 2 millions d'habitants ont été déplacés en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.

AA