Pologne (Others)

La Pologne, qui plaidait initialement pour un prix le plus bas possible, avait suspendu son accord à l'inclusion d'un mécanisme d'ajustement permettant de maintenir ce plafond sous le prix du marché.

Andrzej Sados a déclaré que le mécanisme adopté permettrait de maintenir le plafond européen au moins 5% sous le cours en vigueur sur le marché pétrolier.

L'UE peut désormais lancer la procédure écrite de validation de l'accord et une annonce officielle devrait intervenir dimanche, a dit le diplomate polonais.

Le principe d'un tel plafonnement émane du G7. L'idée est à la fois de tarir les revenus de la Russie pour l'empêcher de financer la guerre en Ukraine avec ses ventes de pétrole tout en évitant une flambée des cours mondiaux au moment de l'entrée en vigueur d'un embargo européen sur le brut russe le 5 décembre.

Les pays hors UE vont ainsi pouvoir continuer à importer du pétrole russe par tankers et à recourir aux assureurs et aux compagnies de services maritimes européens, à condition qu'ils n'achètent pas le brut de Russie à un prix supérieur au plafond fixé.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que le plafonnement des prix du pétrole russe allait réduire considérablement les revenus de la Russie.

"Il nous aidera à stabiliser les prix mondiaux de l'énergie, ce qui profitera aux économies émergentes du monde entier", a déclaré Ursula von der Leyen sur Twitter, ajoutant que le plafond serait "ajustable dans le temps" pour réagir aux évolutions du marché.

La Maison Blanche s'est de son côté félicitée vendredi de cette avancée, considérant que l'Union européenne "se rassemble" sur le plafonnement des prix du pétrole et a déclaré qu'il devrait limiter les revenus russes.

"Un plafonnement des prix contribuera à limiter la capacité de (Vladimir) Poutine à tirer profit du marché pétrolier afin qu'il puisse continuer à financer une machine de guerre qui continue de tuer des Ukrainiens innocents", a déclaré à la presse le porte-parole de la sécurité nationale, John Kirby.

Le G7 proposait initialement un prix maximum de 65 à 70 dollars le baril, sans mécanisme d'ajustement. Comme le pétrole russe en provenance d'Oural se traitait déjà à un niveau inférieur, la Pologne, la Lituanie et l'Estonie réclamaient un plafond plus bas.

Reuters