La France ouvre de nouvelles discussions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie / Photo: Reuters (Reuters)

L'Etat français tente de réunir depuis plus d'un an indépendantistes et non-indépendantistes pour négocier un futur statut pour ce territoire après l'expiration d'un accord de décolonisation signé en 1998. Ce dernier prévoyait trois référendums d'autodétermination qui ont tous rejeté l'indépendance. La dernière en 2021 reste contestée par le camp indépendantiste qui l'a boycottée pour cause de pandémie de Covid.

A l'issue de sa première réunion avec la cheffe du gouvernement, le Front de libération kanak (FLNKS) a expliqué lui avoir rappelé "l'histoire chaotique des relations entre la France et le peuple kanak" depuis la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France le 24 septembre 1853.

"On ne veut pas (se) restreindre à ce qu'ils nous proposent, c'est-à-dire une discussion uniquement" sur le corps électoral actuellement figé et le droit à l'autodétermination, a indiqué le président indépendantiste du Congrès, Roch Wamytan. "La trajectoire doit nous amener à la pleine souveraineté, dans un délai à fixer", a-t-il ajouté.

De leur côté, les loyalistes demandent que plus d'habitants de Nouvelle-Calédonie puissent voter mais veulent limiter la possibilité de relancer un processus d'autodétermination de l'archipel. "En Nouvelle-Calédonie, dès l'instant où on arrive à se retrouver autour de la table on arrive à trouver des solutions", a déclaré après son entretien Sonia Backès qui dirige le mouvement Les Loyalistes.

"Chacun arrive à Paris avec un manque, on pense que la rencontre de ces deux manques peut faire un accord", ont estimé les services de la Première ministre française. Un accord "n'est pas possible sans un passage à des réunions tripartites", selon les mêmes sources qui ont souhaité que "ce format soit rallié le plus vite possible".

D'autres rencontres sont prévues d'ici la fin de la semaine avec le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin.

AFP