Israël a lancé une opération à Rafah, où 1,4 million de Palestiniens se sont réfugiés/ Photo: AP (AP)

France

La France a exprimé sa plus vive préoccupation après les frappes israéliennes à Rafah, soulignant le risque d'une catastrophe humanitaire. Le Quai d'Orsay a souligné qu'"une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable", avant de réitérer son appel à "l'arrêt des combats", et ce, "pour éviter un désastre".

Turquie

Le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude face à l'intensification des attaques israéliennes à Rafah dans la bande de Gaza, soulignant que ces attaques constantes compromettent les initiatives visant à instaurer un cessez-le-feu durable dans la région. Le ministère appelle instamment la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux actions d'Israël.

Belgique

La ministre belge de la Coopération au développement, Caroline Gennez, a rappelé la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) et a souligné la dangerosité de la situation à Rafah, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza. "La situation à Rafah est très, très dangereuse. Il est donc très important que nous continuions à soutenir les civils innocents, que nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, la libération des prisonniers et que nous demandions également une augmentation de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza" a-t-elle déclaré à l'entrée d'une réunion informelle des ministres du développement de l'UE à Bruxelles.

Union européenne

Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a insisté pour qu'Israël n'attaque pas Rafah, citant le président américain Joe Biden qui lui-même considère l'action israélienne comme disproportionnée. "Même les États-Unis, le plus grand soutien d'Israël, le président (Joe) Biden lui-même, considèrent que cette action est disproportionnée, que le nombre de civils tués est insupportable et (mettent) Israël en garde contre la poursuite de cette action", a indiqué Josep Borrell.

Nations Unies

Le commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Turk, a critiqué les actions d'Israël, les qualifiant de “disproportionnées”. Il a souligné que la situation à Gaza était terrible et a déploré le détournement de l'ONU dans le conflit.

Malaisie et Japon

La Malaisie et le Japon ont exprimé une profonde inquiétude face à l'offensive israélienne, qualifiant les attaques de "génocidaires". Dans une déclaration au ton ferme, le ministère malaisien des affaires étrangères a condamné la nouvelle attaque israélienne contre les Palestiniens, la qualifiant d'"irresponsable, illégale et inhumaine", et a averti qu'elle aggraverait la catastrophe humanitaire, exacerberait les tensions régionales et ferait dérailler les efforts déployés en vue d'une cessation immédiate des hostilités et d'un cessez-le-feu permanent.

Le Japon s'est également dit "profondément préoccupé" par les informations faisant état d'une opération militaire israélienne à Rafah. "Plus d'un million de Palestiniens de Gaza ont été déplacés à Rafah, qui est un lieu particulièrement important pour l'acheminement des fournitures humanitaires", a rappelé le ministère des affaires étrangères.

Égypte

L'Égypte a mis en garde contre les conséquences désastreuses de l'offensive terrestre prévue par Israël à Rafah, accusant Israël de contribuer à la politique de déplacement du peuple palestinien et à la liquidation de sa cause. “Le ciblage de Rafah en plus de la politique continue d’Israël visant à entraver l’accès à l’aide humanitaire constituent une véritable contribution à l’exécution de la politique de déplacement du peuple palestinien et de la liquidation de sa cause”, a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Réactions de certains autres pays

Le Danemark, les Pays-Bas, Oman, l'Irlande, le Koweït, le Qatar et les Émirats arabes unis ont exprimé leur préoccupation ou condamné le projet d'attaque israélienne sur Rafah, craignant une détérioration de la situation humanitaire.

Agences