Jordan Bardella élu pour présider le Rassemblement national / Photo: AFP (AFP)

Le Rassemblement national tenait son 18e congrès pour désigner son nouveau président afin de succéder à Marine Le Pen, présidente du groupe à l'Assemblée nationale, qui laisse sa place après plus de dix ans à la tête du parti.

Favori de l'élection, l'eurodéputé de 27 ans né en Seine-Saint-Denis est le premier "non Le Pen" à diriger l'ancien Front national créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen.

Il a remporté 84,84% des voix, contre 15,16% pour Louis Aliot. Le scrutin a été organisé auprès des 40.000 militants revendiqués par le mouvement.

Faisant le bilan de sa propre présidence, Marine Le Pen s'est félicitée d'être parvenue à moderniser le parti pour en faire une force politique majeure en France, avec ses 89 députés à l'Assemblée nationale et ses trois places de finalistes à l'élection présidentielle (2002, 2027, 2022).

"Je crois pouvoir dire que nous avons réussi la mue que les électeurs attendaient du mouvement national. Le Front National est devenu le Rassemblement national qui a fait entrer le mouvement national français de plein pied dans le 21e siècle. Il est en mesure aujourd’hui d’offrir au pays un projet d’alternance réfléchi, viable, complet", a-t-elle dit.

Elle précise qu'elle ne compte pas "partir en vacances" mais restera très active dans la vie politique pour être "là où le pays et la cause nationale" auront besoin d'elle.

L'un des objectifs de la mandature de Jordan Bardella sera de continuer à encrer le parti dans les territoires ruraux et périurbains et d'accompagner Marine Le Pen à la présidence française en 2027.

"On est arrivés à une maturité jamais atteinte, qui nous donne la conviction que nous allons succéder à Emmanuel Macron. Nous n'avons pas seulement à préparer l'incarnation de l'opposition mais l'exercice du pouvoir dans cinq ans", a résume Jordan Bardella dans une interview accordée à Reuters.

Reuters