Un terminal de gaz / Photo: AFP  (AFP)

Chevron, la société américaine qui exploite le champ israélien Tamar en Méditerranée, a annoncé avoir suspendu les opérations de production de gaz naturel à partir du champ jusqu'à nouvel ordre.

C'est la substance d'un communiqué rendu public par la société, alors qu'une guerre est en cours entre les factions de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza et Israël.

La société a déclaré aujourd'hui avoir reçu des instructions d'Israël pour arrêter la production de gaz naturel dans le champ de Tamar en raison de problèmes de sécurité sur la plateforme.

Elle a confirmé qu'elle opérait toujours normalement à partir du champ Léviathan, en approvisionnant ses clients en Israël et dans la région. "Notre priorité est la sécurité de nos employés là-bas, l'environnement et nos installations", souligne le communiqué.

Le champ Tamar produit environ 7,1 à 8,5 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour, selon le site Internet de Chevron.

Le géant énergétique a pris le contrôle des plateformes Tamar et Leviathan en 2020 avec l'acquisition de l'Américain Noble Energy. Israël a lancé l'exploration, puis l'exploitation des champs gaziers de Tamar et Leviathan pour améliorer son indépendance énergétique, alors que le pays a longtemps dépendu des approvisionnements de gaz égyptien.

Samedi, le Hamas a déployé des dizaines de combattants dans les villes et colonies israéliennes avoisinant la Bande de Gaza, tandis que de nombreuses salves de roquettes étaient tirées en direction d’Israël.

Le mouvement affirme que l'attaque, baptisée "Déluge d’Al-Aqsa", répondait aux violations israéliennes commises dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est occupée et aux violences répétées commises par les colons.

Israël a riposté en déclenchant l'opération "Epées de fer" contre le Hamas en lançant une série de frappes aériennes contre la Bande de Gaza.

Ces raids israéliens sur plusieurs zones de la bande de Gaza, ont déjà fait au total 704 morts, dont des journalistes, selon un dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza.

AA