Interdiction de la manifestation contre les "violences policières" prévue à Paris ce samedi / Photo: Reuters (Reuters)

Plusieurs organisations de gauche, dont la CGT, LFI et EELV en soutien au comité “Vérité et justice pour Adama”, avaient prévu d’organiser ce samedi 15 juillet une manifestation pour protester contre les violences policières.

“Cette manifestation n’aura pas lieu” a martelé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez sur BFMTV.

La veille, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, déclarait avoir demandé aux préfets, l'interdiction des rassemblements “en lien avec les émeutes”, consécutives au décès de Naël tué par un policier à Nanterre à la fin du mois de juin.

Environ 2000 personnes s’étaient rassemblées à Paris le week-end précédent, malgré l'interdiction des autorités, derrière Assa Traoré, figure de la lutte contre les “violences policières” depuis la mort de son frère Adama après son arrestation par la police en 2016.

Une enquête a été ouverte par l'IGPN suite à l'interpellation violente de Youssouf Traoré lors de cette manifestation, tandis qu'une enquête administrative a été entreprise pour élucider les actes de violence subis par plusieurs journalistes. Laurent Nuñez a affirmé avoir demandé aux organisateurs de la prochaine manifestation prévue le samedi 15 juillet d'y renoncer.

“Si elles ne le font pas, je prendrai un arrêté pour interdire la manifestation”, a tonné le préfet de police.

Il a précisé que les autorités ne souhaitaient pas voir se former des manifestations “dans la foulée” des émeutes qui ont suivi la mort de Naël, car elles pourraient engendrer des “perturbations à l'ordre public”.

Laurent Nunez affirme qu’il n’y a pas “deux poids deux mesures”, rappelant avoir également interdit deux rassemblements de soutien au policier, auteur du tir.

Agences