Emmanuel Macron invité des journaux de 20H00 de TF1 et France2 dimanche / Photo: AFP (AFP)

"Nous, Français, nous faisons notre part (…). On doit aussi être rigoureux, on a un modèle social généreux, et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", a plaidé le chef de l’Etat français.

Tout en concédant que "le pape a raison d'appeler à ce sursaut contre l'indifférence, parce qu'à chaque fois qu'on parle d’immigration, on parle de femmes et d'hommes", il rappelle néanmoins que "l'Europe est le continent qui fait le plus et (que) la France fait sa part".

"Nous devons aider l'Italie, on doit avoir une approche cohérente avec les pays d'origine (des migrants). La plupart des migrants arrivés à Lampedusa sont arrivés d'Afrique sub-saharienne. On les aide financièrement. Mais on doit dire, on vous aide (…) mais vous devez beaucoup plus coopérer au retour", a-t-il poursuivi.

Pour trouver une solution, ce dernier indique que plusieurs milliers de migrants qui arrivent à Lampedusa, partent tous du port de Sfax et souhaite "proposer un accord à la Tunisie, pour mettre plus de moyens dans les pays de transit, et proposer des partenariats".

Dans le détail, la démarche serait "d’embarquer des études, des experts, des matériels etc. sur leurs côtes (des pays de transit) pour démanteler ces passeurs" dans le cadre d’un partenariat "respectueux".

Emmanuel Macron évoquait cette problématique qui secoue l’Europe après l’arrivée ces dernières semaines de plusieurs milliers de candidats à l’immigration à bord d’embarcations de fortune sur l’île italienne de Lampedusa.

Le pape, qui était en visite à Marseille jeudi et vendredi, a prononcé un vibrant appel à la solidarité envers ces femmes et ses hommes, qu’il a appelé, depuis le stade Vélodrome, à accueillir à bras ouverts.

AA