Grève en France: Ryanair en appelle à la Commission européenne / Photo: AP (AP)

La compagnie low-cost irlandaise, première d'Europe en nombre de passagers transportés, a indiqué dans un communiqué avoir dû annuler "un petit nombre de vols de et vers la France" mardi en raison de ce mouvement social interprofessionnel.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) française, qui avait demandé aux compagnies de renoncer à 20% de leurs vols à Paris-Orly, a souligné en milieu de journée que la situation était "globalement meilleure" qu'attendue.

"Toutes causes confondues (sûreté, assistance en escale, aéroports), et prenant en compte l'enchaînement des rotations et l'accumulation des retards depuis le début de journée, les vols accusent un retard global très modéré, inférieur à 30 minutes pour la majorité des vols sur les grands aéroports. Néanmoins, certains vols particuliers peuvent accuser des retards supérieurs à une heure", a indiqué une porte-parole de la DGAC.

Ryanair prend régulièrement pour cible le contrôle aérien (ATC, de son acronyme en anglais) français dans sa communication externe.

La géographie fait que de nombreuses liaisons Ryanair entre les îles Britanniques et l'Europe du Sud doivent transiter par l'espace aérien français.

La compagnie a regretté mardi que "la Commission européenne, sous la direction d'Ursula von der Leyen, (ne soit) pas parvenue, à plusieurs reprises, à protéger le marché unique européen du transport aérien, en permettant aux vols survolant la France d'être détournés à plusieurs reprises par des syndicats minoritaires français de contrôleurs aériens qui ferment l'espace aérien français aux passagers de l'UE voyageant vers/depuis des pays hors de France, tout en protégeant les vols des citoyens français et les vols intérieurs français".

Selon Ryanair, "des centaines de milliers de passagers de compagnies aériennes ont été retardés l'été dernier en raison des grèves de l'ATC français, un problème qui pourrait facilement être résolu par une intervention de la Commission européenne pour protéger les survols lorsque l'ATC de certains États membres fait grève, comme c'est déjà le cas en Grèce et en Italie, et pour empêcher que les perturbations inutiles subies par les passagers de l'UE l'été dernier ne se répètent à l'été 2023".

AFP