Des images aériennes montrent la destruction du centre de santé de l'UNWRA à Gaza / Photo: Reuters (Reuters)

Les bombardements et les combats se poursuivent dans les villes gazaouies de Khan Younès et Rafah. Depuis le début de la guerre, des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements israéliens et 1,7 million de personnes ont été déplacées sur les quelque 2,4 millions d'habitants de la petite enclave.

Plus de 1,3 million de déplacés s'entassent désormais dans des conditions affligeantes à Rafah, cinq fois la population initiale de cette ville adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, selon l'ONU. Or, cette ville pourrait être le prochain objectif d'Israël. "Netanyahu menace d'envahir Rafah et utilise pour excuse la présence du Hamas (...) Israël ne s'arrêtera que quand il aura anéanti le peuple de Gaza", a déploré Raed al-Bardani, un déplacé de 32 ans dans une déclaration à l’AFP.

"Une intensification des hostilités à Rafah pourrait entraîner des pertes de vies civiles à grande échelle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l'éviter", a affirmé à Genève Jens Laerke, un porte-parole du bureau de la coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha).

Environ 8 000 personnes déplacées ont été évacuées d'un hôpital assiégé dans la principale ville du sud de Gaza, Khan Younès, où elles avaient trouvé refuge, a annoncé la Croix-Rouge. "La situation humanitaire dans la bande de Gaza est au-delà de la catastrophe", a noté pour sa part Tommaso Della Longa, porte-parole de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), lors d'une conférence de presse à Genève.

Vers une trêve ?

Le Hamas a proposé un plan pour un cessez-le-feu qui mettrait fin aux combats dans la bande de Gaza pendant quatre mois et demi, conduisant ainsi à la fin de la guerre, en réponse à une proposition envoyée la semaine dernière par des médiateurs qataris et égyptiens et soutenue par les États-Unis et Israël.

Selon un document préliminaire vu par l’agence de presse Reuters, la contre-proposition du Hamas prévoit trois phases de trêve de 45 jours chacune, pendant lesquelles le Hamas échangerait les otages israéliens restants contre des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

La contre-proposition prévoit également le lancement de la reconstruction de Gaza, un retrait complet des forces israéliennes et un échange des corps et de restes. Selon la contre-proposition du Hamas, tous les otages israéliens femmes, hommes de moins de 19 ans, personnes âgées et malades seraient libérés lors de la première phase de 45 jours en échange de la libération de femmes et d’enfants palestiniens des prisons israéliennes.

Les otages masculins restants seraient libérés lors de la deuxième phase, et les échanges de restes auraient lieu lors de la troisième phase. À la fin de la troisième phase, le Hamas s’attendrait à ce que les parties aient conclu un accord mettant fin à la guerre.

Les houthis lancent six missiles au large du Yémen

Les houthis du Yémen ont lancé six missiles en direction de deux navires marchands mardi, provoquant des dégâts légers sur l'un des deux bâtiments, a affirmé le Pentagone.

Ces attaques s'ajoutent aux multiples autres qui ont perturbé le transport maritime mondial ces dernières semaines et sont intervenues quelques heures après de nouvelles frappes américaines sur les Houthis.

Trois des missiles ont visé le MV Star Nasia, un vraquier grec battant pavillon des îles Marshall, selon Centcom.

Le "MV Star Nasia a signalé une explosion près du navire qui a fait des dégâts matériels mais pas de blessés", tandis qu'un deuxième missile s'est écrasé à proximité et qu'un troisième a été détruit par un destroyer américain, précise le communiqué.

Les trois autres missiles ont semblé viser le MV Morning Tide, un navire britannique battant pavillon de la Barbade, mais ils ont tous explosé en mer Rouge sans causer de dégâts, fait savoir Centcom.

Agences