Palestinians are unable to obtain basic food supplies due to the embargo Imposed by Israeli forces. / Photo: AA (AA)

L’Egypte, le Qatar, les Etats-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

D'après une source au sein du mouvement palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle d’otages palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.

"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé.

Un responsable israélien a révélé au site d’information Ynet que "la tendance est positive", sous couvert d'anonymat.

Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame ce mardi à Paris une visite d'Etat de deux jours, a annoncé la présidence française.

Le dirigeant qatari devrait rencontrer Emmanuel Macron à 16 heures (15 heures GMT) à l'Elysée, suivi d'un dîner d'État.

Selon l'agence de presse officielle du Qatar, l'émir vient de se réunir avec le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Doha et a discuté des efforts "visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat et permanent".

Netanyahu cherche une "victoire totale"

Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé, dimanche, qu'Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une "victoire totale" sur le Hamas en "quelques semaines".

Une trêve ne ferait que "retarder" cette offensive, a-t-il souligné.

L'armée a présenté, lundi, au cabinet de guerre "un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur le lieu où les civils pourraient se réfugier.

Le Premier ministre israélien est confronté à une pression croissante de l'opinion publique sur le sort des otages toujours détenus à Gaza et les manifestations contre son gouvernement ont repris.

"Sonner le glas" de l'aide

Parallèlement, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti lundi qu'une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, de laquelle Israël veut évacuer les civils pour vaincre définitivement le Hamas, "sonnerait le glas" des programmes d'aide.

Adossée contre la frontière fermée avec l'Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens et où des combats font rage depuis près de cinq mois entre l'armée israélienne et le Hamas.

Les gouvernements étrangers et les humanitaires ont multiplié les avertissements contre une offensive sur Rafah qui entraînerait de nombreuses victimes et aggraverait encore la catastrophe humanitaire.

Deux ONG, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont accusé lundi Israël de continuer à limiter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza malgré la demande en janvier de la Cour internationale de Justice (CIJ).

L'armée jordanienne a déclaré, lundi, avoir effectué une série de largages d'aide humanitaire, de nourriture et d'autres fournitures "directement à la population" palestinienne de la bande de Gaza assiégée, dont un par un avion de l'armée française.

Jusqu’à présent, l'offensive israélienne a fait 29.782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Agences