Les Palestiniens arrivent à Rafah après avoir été évacués de l'hôpital Nasser/ Photo: Reuters (Reuters)

L'hôpital Nasser de Khan Yunis, le deuxième plus grand de Gaza, a cessé de fonctionner la semaine dernière après un siège d'une semaine de l'armée israélienne suivi d'un raid, a indiqué l'OMS.

Les destructions autour de l'hôpital sont "indescriptibles", a raconté le personnel de l'OMS, qui a exprimé son inquiétude pour les quelque 130 patients malades ou blessés et les 15 médecins restés à l'intérieur du site.

"L'OMS craint pour la sécurité et le bien-être des patients et des travailleurs de la santé qui restent dans l'hôpital et prévient qu'une nouvelle interruption des soins vitaux pour les malades et les blessés entraînerait d'autres décès", a dit l'organisation sur X.

Les efforts pour transférer les patients restants se poursuivent. Le site ne dispose ni électricité ni d’eau courante et les déchets médicaux et les ordures "créent un terrain propice aux maladies".

Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que la situation avait atteint un "niveau catastrophique" et que les forces israéliennes avaient effectivement transformé le site en "caserne militaire". La vie des personnes restées sur place est directement menacée, ont-elles ajouté.

Le bilan des victimes de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza s’est alourdi à 29 195 tués depuis le 7 octobre, a déploré le ministère palestinien de la Santé ce mardi.

"De nombreuses personnes sont encore coincées sous les décombres et jetées sur les routes et les sauveteurs ne peuvent pas les secourir", ajoute le communiqué palestinien.

Israël a pilonné la bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée par le groupe palestinien Hamas en octobre dernier, au cours de laquelle près de 1 200 Israéliens seraient morts.

Environ 85% des habitants de Gaza ont été contraints au déplacement par l'offensive israélienne, et vivent actuellement sous la menace de la famine, selon l'ONU. Des centaines de milliers de personnes sont sans abri et moins de la moitié des camions humanitaires entrent sur le territoire de l’enclave palestinienne, en comparaison avec le nombre de convois datant d’avant le début du conflit.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Une décision provisoire rendue en janvier a sommé Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir le passage des aides humanitaires aux civils de Gaza.

Agences