Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé, ce dimanche, que le bilan des victimes de la guerre menée par Israël contre l’enclave palestinienne, s'était alourdi à 28 176 morts/ Photo: AFP (AFP)

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé, ce dimanche, que le bilan des victimes de la guerre menée par Israël contre l’enclave palestinienne, depuis le 7 octobre 2023, s'était alourdi à 28 176 morts et 67 784 blessés.

Dans son bulletin quotidien sur “le nombre de martyrs et de blessés” suite à l'agression israélienne en cours sur la Bande de Gaza pour le 128e jour, le ministère se fait l’écho des mises en garde internationales quant à une augmentation significative du nombre de victimes en cas d'incursion dans le gouvernorat méridional de Rafah, qui accueille plus d’un million de déplacés.

"L'occupation israélienne a commis 14 massacres contre des familles dans la Bande de Gaza, faisant au cours des dernières 24 heures 112 martyrs et 173 blessés", a indiqué le ministère.

"De nombreuses victimes sont toujours ensevelies sous les décombres, d’autres gisent en bordure de route. L'occupation empêche les ambulances et les équipes de la défense civile de les atteindre", déplore la même source.

Pas d’oxygène à Khan Yunis

L'organisation du Croissant Rouge palestinien a annoncé, de son côté, le décès de trois patients dans son hôpital "Al-Amal", dans la ville de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, à cause de l’interdiction d’entrée d’oxygène médical par l'armée israélienne.

"L'occupation a empêché l'entrée de l'oxygène dans l'hôpital Al-Amal il y a environ une semaine, ce qui a conduit au martyre de 3 patients", a déclaré l'ONG dans un communiqué.

"Les forces d'occupation ont détruit le matériel médical à l'intérieur de l'hôpital, attaqué le personnel médical et arrêté 9 d'entre eux", a ajouté la même source.

L’organisation met l’accent également sur la situation de dizaines de personnes déplacées qui se trouvaient toujours à l'intérieur de l'hôpital Al-Amal et dont la vie est en danger, notant que les forces israéliennes tirent constamment sur l'hôpital et empêchent la circulation des personnes dans ses environs.

La préoccupation de l’OMS

Le Croissant Rouge a démenti que les forces israéliennes aient introduit du matériel médical dans l'hôpital.

Samedi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exhorté Israël à libérer "immédiatement" les patients et les agents de santé de l’hôpital Al-Amal, dans la ville de Khan Yunis.

Dans un tweet sur la plateforme "X", Ghebreyesus a exprimé sa profonde préoccupation face aux "informations faisant état d'un raid sur l'hôpital Al Amal à Khan Yunis, de l'arrestation d'agents de santé et de patients, des dommages causés à l'établissement et de la confiscation de leurs biens et de leurs affaires personnelles".

Agences