Les bombardements continuent à Rafah même dans des secteurs annoncés comme sûrs par Israël / Photo: Reuters (Reuters)

Le président américain, Joe Biden, a déclaré sur CNN, mercredi, qu’il n’enverrait pas d’armes à Israël pour attaquer la ville de Rafah. C’est la première fois que les États-Unis conditionnent leur aide militaire à Israël. Cette déclaration a eu lieu lors d’une interview exclusive sur la chaîne américaine CNN. Le président a reconnu que les armes américaines avaient été utilisées pour tuer des civils à Gaza, notamment des bombes de 900 KG. Le secrétaire d'État à la Défense a confirmé que Washington avait stoppé l’envoi d’une cargaison de bombes vers Israël, Tel Aviv ne tenant pas compte des inquiétudes américaines au sujet d’une opération sur Rafah.

Une menace décevante selon Israël

Les réactions en Israël ont été immédiates. Selon une radio israélienne, l’ambassadeur israélien aux Nations unies, Gilad Erdan, a prévenu qu’une pause dans les livraisons mettrait à mal la capacité d'Israël à neutraliser le Hamas.

Des camions d'aide humanitaire au point de passage de Rafah

Depuis plusieurs jours, Israël ne tient pas compte des mises en garde internationales et a lancé un ordre d’évacuation auprès des civils. Elle a également lancé plusieurs opérations militaires dans l’est de la ville de Rafah et a pris le contrôle du poste frontière vers l’Égypte. La livraison de l’aide humanitaire, dont dépend complètement la population gazaouie, a dû être arrêtée. Israël a promis de rouvrir ce point d’entrée dans l’enclave palestinienne, mais selon le directeur de l’UNRWA, cet engagement n’est pas encore effectif. Ce poste frontière permet l’entrée de fuel qui est utilisé pour les camions de livraison d’aide humanitaire.

Les combats continuent, les négociations aussi

Des combats ont lieu à l’est de Rafah avec des combattants du Hamas. Israël bombarde la zone. Des zones qui avaient été déclarées sûres par les forces israéliennes sont bombardées. Les témoins sur place déclarent que la population vit avec anxiété dans l’attente d’une possible offensive.

Les négociations sous la houlette du Qatar et de l’Egypte continuent après le rejet, lundi, par Israël du texte accepté par le Hamas. Le mouvement palestinien a prévenu que ces négociations au Caire était la dernière chance pour Israël de voir les otages libérés.

Selon l’AFP, le directeur de la CIA est à Jérusalem pour négocier un arrêt des bombardements et des combats à Rafah contre la libération d’otages.

Le Qatar a appelé la communauté internationale à tout faire pour stopper une offensive sur Rafah, et éviter ainsi qu’un “génocide ne soit perpétué”.

Pou rappel, la guerre d’Israël à Gaza a fait, en sept mois, 34 844 morts et 78 000 blessés du côté palestinien.

TRT Français et agences