Au moins 15 enfants sont morts ces derniers jours de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza. / Photo: AFP (AFP)

Les espoirs d’une trêve imminente à Gaza naissant de l’annonce de la reprise des négociations au Caire sont vite confrontés à la réalité quotidienne de raids et de massacres israéliens dans l’enclave palestinienne assiégée.

De nouveaux bombardements visant des agglomérations urbaines à Rafah, au sud de la bande de Gaza, ont fait plusieurs morts et de blessés civils, dont des enfants, malgré les avertissements internationaux contre les opérations militaires israéliennes dans la ville, dernier refuge des Palestiniens.

''Des avions de chasse israéliens ont bombardé une maison appartenant à la famille al-Gharib, située dans le centre de la ville de Rafah, faisant des morts et des blessés, dont des enfants", ont confirmé des témoins oculaires.

Plusieurs pays ont mis en garde Israël contre le bombardement israélien de la ville de Rafah et contre une invasion terrestre, en raison du danger que cela représente pour les centaines de milliers de personnes déplacées qui y ont trouvé refuge comme dernier abri à l'extrême sud de la Bande Gaza.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les données palestiniennes et onusiennes.

Pénurie meurtrière

Le nombre de décès dû à la pénurie de nourritures est, d’ailleurs, révélateur de la situation humanitaire catastrophique dans le territoire sinistré. Au moins 15 enfants sont morts ces derniers jours de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza dans un communiqué.

"Nous craignons pour la vie de six (autres) enfants souffrant de malnutrition et de diarrhée à l'unité de soins intensifs de l'hôpital en raison de l'arrêt du générateur électrique et celui de l'oxygène, ainsi que de la faiblesse des capacités médicales", a déclaré Ashraf al Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.

La trêve se fait attendre

Le volet politique de la crise évolue mais avec une cadence lente. Les négociations ont repris dimanche au Caire en vue d’un cessez-le-feu pendant le ramadan dans la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza assiégé et menacé de famine selon l'ONU.

Selon un média progouvernemental égyptien, des représentants du Qatar et des Etats-Unis se trouvent au Caire, où des envoyés du Hamas devaient leur "donner une réponse à la proposition élaborée à Paris" fin janvier, a indiqué une source proche du mouvement palestinien.

La proposition des médiateurs - Qatar, Etats-Unis, Egypte - porte sur une pause de six semaines des combats et la libération de 42 des 130 otages israéliens encore retenus à Gaza contre des Palestiniens emprisonnés par Israël. Le Hamas a annoncé que 31 des otages sont morts.

L'objectif est de parvenir à une trêve dans les hostilités, déclenchées il y a bientôt cinq mois, avant le début du Ramadan qui commence cette année le 10 ou 11 mars.

Les propositions incluent "le retour dans le nord de Gaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l'aide humanitaire" de l'ordre de "400 à 500 camions par jour", a-t-il ajouté, contre environ 80 actuellement. Le Hamas réclame également un cessez-le-feu définitif et un retrait militaire israélien de Gaza.

TRT Français et agences