Israeli army in Gaza / Photo: AFP (AFP)

Des sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans diverses régions d'Israël, et les journalistes à Tel-Aviv ont pu observer la neutralisation des roquettes par les systèmes de défense antimissile israéliens à l'heure symbolique de minuit.

Les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont revendiqué les tirs de roquettes dans une vidéo diffusée sur leurs réseaux sociaux. Ils ont affirmé avoir lancé des M90 en "réponse aux massacres de civils" perpétrés par Israël.

Dans la bande de Gaza, assiégée et confrontée à une situation humanitaire désespérée, les bombardements se sont poursuivis sans répit. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que la guerre se prolongerait encore pendant "de nombreux mois".

Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 24 civils ont perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessés au cours de la nuit du Nouvel An, suite à des frappes israéliennes. Les raids aériens ont ciblé le centre de Khan Younès ainsi que sept autres villes de la bande de Gaza, selon les précisions apportées par le ministère.

La veille, au moins 48 Palestiniens avaient été tués lors de frappes sur la ville de Gaza, et une autre frappe sur le campus de l'Université Al-Aqsa de Gaza avait fait au moins 20 morts, d'après la même source.

L'armée israélienne a annoncé avoir éliminé plus d'une dizaine de combattants du Hamas au cours des affrontements au sol, des frappes aériennes et des tirs de chars. Elle a également prétendu avoir repéré des tunnels du Hamas et des explosifs dans une école maternelle.

Près de 22.000 morts

Selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, 21.822 personnes, principalement des femmes, des adolescents et des enfants, ont perdu la vie dans le petit territoire palestinien surpeuplé depuis le début de la guerre, et 56.451 ont été blessées.

L'armée israélienne a étendu son déploiement dans le nord de la bande de Gaza, puis vers Khan Younès (sud) et récemment dans les camps du centre de l’enclave où 1,9 million d'habitants, soit 85% de la population, ont dû fuir leur domicile en raison des combats.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la menace croissante de propagation de maladies infectieuses, tandis que l'ONU craint une famine.

Les médiateurs internationaux, dirigés par le Qatar et l'Égypte, ont réussi à négocier une trêve d'une semaine fin novembre, permettant la libération de plus de 100 otages et l'acheminement d'une aide limitée à Gaza. Ces médiateurs poursuivent actuellement leurs efforts en vue d'une nouvelle pause dans les combats.

Une délégation du Hamas s'est rendue au Caire pour transmettre "la réponse des factions palestiniennes" à un plan égyptien prévoyant la libération d'otages et une pause dans les hostilités. La réponse devrait être donnée "dans les prochains jours", selon Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Jihad islamique. La chaîne de télévision israélienne Kanal 12 a rapporté qu'Israël envisage de nommer l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair comme médiateur afin de persuader les pays occidentaux d'accepter les réfugiés palestiniens de la bande de Gaza après la fin de la guerre.

Selon la chaîne, Blair aurait effectué une visite secrète en Israël la semaine dernière et aurait eu des réunions secrètes avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le membre du cabinet de guerre Benny Gantz pour discuter de cette question.

La chaîne suggère que Blair aurait proposé de jouer un rôle de médiateur entre Israël et les pays occidentaux concernant les Palestiniens déplacés de la bande de Gaza lors de ces rencontres.

Cependant, une source proche de Blair a démenti les informations du rapport dans une déclaration au Jerusalem Post, affirmant que les allégations selon lesquelles Blair serait lié au déplacement des Palestiniens sont infondées. La source a également déclaré qu'une telle discussion n'avait jamais eu lieu et que Blair n'aurait pas discuté d'une telle proposition.

Tensions au Liban et en Syrie

La guerre à Gaza a ravivé les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, lieu quasi quotidien d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais.

L'armée israélienne a également annoncé avoir identifié et intercepté une "cible aérienne hostile" en provenance de Syrie. Elle prétend avoir également intercepté un "avion hostile" se dirigeant vers son territoire.

En mer Rouge, l'armée américaine a fait savoir dimanche avoir coulé trois bateaux des rebelles yéménites Houthis, alliés de l'Iran, accusés d'avoir attaqué un porte-conteneurs. Dix d'entre eux ont été tués par cette attaque de "l'ennemi américain", a confirmé le porte-parole des rebelles Yahya Saree sur X (ex-Twitter).

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, les Houthis affichent leur soutien aux Palestiniens de Gaza en menaçant le trafic sur cette voie maritime stratégique.

Agences