Des blessés dans un hôpital de Gaza / Photo: AFP (AFP)

L'organisation a exhorté dans un nouveau rapport la Commission internationale indépendante d'enquête sur le territoire palestinien occupé et la Cour pénale internationale à enquêter.

“Les attaques illégales de l'armée israélienne contre les installations, le personnel et les transports médicaux continuent de détruire le système de santé de Gaza et devraient faire l'objet d'une enquête en tant que crimes de guerre, a indiqué HRW.

Malgré les affirmations de l'armée israélienne le 5 novembre 2023 sur "l'utilisation cynique des hôpitaux par le Hamas", aucune preuve avancée ne justifie de priver les hôpitaux et les ambulances de leur statut de protection en vertu du droit international humanitaire", a précisé l'organisation.

Human Rights Watch a enquêté sur des attaques menées contre ou à proximité de l'Hôpital indonésien, de l'Hôpital Al Ahli, du Centre international de soins ophtalmologiques, de l'Hôpital de l'amitié turco-palestinienne et de l'Hôpital Al Quds entre le 7 octobre et le 7 novembre.

ONU: Les hôpitaux de Gaza sont hors service

Depuis le 5 novembre, 200 000 personnes supplémentaires ont fui le nord de la bande de Gaza, selon le bureau humanitaire des Nations unies, alors que les forces terrestres israéliennes encerclent les hôpitaux où les patients, les nouveau-nés et le personnel médical sont bloqués, sans électricité et avec du matériel sanitaire de plus en plus rare.

Le bureau humanitaire de l’ONU, connu sous le nom d'OCHA, indique qu'un seul hôpital dans le nord est en mesure d'accueillir des patients.

Tous les autres ne sont plus en mesure de fonctionner et servent principalement d'abris contre les combats, y compris le plus grand de Gaza, Al Shifa, qui est encerclé par les troupes israéliennes et où des bébés sont morts par manque d’électricité pour les couveuses.

179 personnes enterrées dans une "fosse commune"

Le directeur du plus grand hôpital de Gaza a déclaré que 179 personnes, dont des bébés et des patients décédés dans l'unité de soins intensifs, avaient été enterrées dans une "fosse commune" du complexe.

"Nous avons été contraints de les enterrer dans une fosse commune", a déclaré le directeur de l'hôpital Al Shifa, Mohammad Abu Salmiyah, ajoutant que sept bébés et 29 patients de l'unité de soins intensifs figuraient parmi les personnes enterrées après que les réserves de carburant de l'hôpital se soient épuisées.

Les frappes aériennes israéliennes incessantes sur Gaza se poursuivent pour le 39e jour, tuant au moins 11 240 Palestiniens, dont plus de 8 000 femmes et enfants, depuis l'attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre.

TRT Français et agences