Bâtiments détruis à Gaza suite aux bombardements israéliens / Photo: AA (AA)

L'Egypte et le Qatar parrainent "un nouveau cycle de négociations" qui débute jeudi au Caire et vise à obtenir "le calme dans la bande de Gaza" ainsi qu'un échange de prisonniers palestiniens et d'otages israéliens, a annoncé un responsable égyptien à l'AFP après qu'Israël a refusé une trêve proposée par le Hamas. Le mouvement palestinien a précisé jeudi matin qu'une délégation menée par Khalil al-Hayya, haut responsable de son bureau politique, est attendue en matinée au Caire.

Dans sa cinquième tournée dans la région depuis le début de la guerre, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'est rendu mercredi en Israël, a laissé entendre que parvenir à une trêve n'était pas peine perdue.

Si certaines demandes du Hamas sont "intenables", a-t-il dit, sans préciser lesquelles, "nous constatons aussi qu'il y a de la place pour poursuivre les négociations", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le Hamas avait proposé un plan pour un cessez-le-feu qui mettrait fin aux combats dans la Bande de Gaza pendant quatre mois et demi, conduisant ainsi à la fin de la guerre. Selon un document préliminaire vu par l’agence de presse Reuters, la contre-proposition du Hamas prévoit trois phases de trêve de 45 jours chacune, pendant lesquelles le Hamas échangerait les otages israéliens restants contre des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

A Tel-Aviv, mercredi, des otages libérés se sont réunis pour implorer le gouvernement Netanyahu de négocier un accord en vue de la libération des otages toujours à Gaza.

Opération à Rafah

Après une première phase de son déploiement qui se concentrait dans le nord du territoire palestinien, l'armée israélienne a progressé vers le centre et le sud de Gaza, notamment dans la ville de Khan Yunis.

Benjamin Netanyahu a dit mercredi avoir ordonné à l'armée israélienne de "préparer" une offensive sur Rafah, ville située à la frontière fermée avec l'Egypte, où s'entassent 1,3 million de Palestiniens, dont la grande majorité sont des personnes déplacées par les affrontements des derniers mois.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des témoins et des sources hospitalières ont d'ailleurs fait état de frappes mortelles dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah, le ministère de la Santé de Gaza dénombrant au total 109 morts, pour cette soirée seulement.

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre les "conséquences régionales incalculables" d'un éventuel assaut sur Rafah qui "augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire".

Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 27.708 morts dans l’enclave palestinienne, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza.

Agences