Francesca Albanese: "Israël a délibérément tué les employés de l’ONG World Central Kitchen à Gaza"  / Photo: AFP (AFP)

‘’Étant donné ma connaissance du modus operandi d’Israël, j’estime que les forces israéliennes ont délibérément tué le personnel de World Central Kitchen pour provoquer le retrait des donateurs et prolonger dans le silence la famine des civils à Gaza”, a-t-elle écrit sur X, à propos du raid israélien qui a ciblé un convoi de WCK qui livre de la nourriture dans l’enclave palestinienne.

Elle a ajouté qu'Israël ‘’sait pertinemment que la majorité des pays occidentaux et arabes ne feront pas le moindre effort en faveur des Palestiniens’’.

L’organisation WCK qui s’occupe de livrer de la nourriture aux victimes des guerres et des catastrophes a déploré, mardi, la mort de sept de ses employés dans une frappe israélienne la veille qui a visé leur convoi à Deir al-Balah, annonçant la suspension immédiate de ses opérations dans l’enclave palestinienne.

L’ONG fondée par le chef cuisinier américano-espagnol José Andrés explique que ‘’malgré une coordination préalable avec l'armée israélienne, le convoi a été ciblé par une frappe alors qu'il quittait l'entrepôt de Deir al-Balah où l'équipe a déchargé plus de 100 tonnes d'aide alimentaire humanitaire acheminée à Gaza via le couloir maritime’’.

En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, le spectre de la famine plane sur la population gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de l’enclave palestinienne, tandis qu'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire à la suite du siège total imposé par Israël.

Le conflit a provoqué le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, ce qui a valu à Tel-Aviv de comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.​​​​​​​

AA