France: un ancien archevêque reconnaît "des gestes déplacés" sur une majeure (Others)

"Une enquête canonique est actuellement en cours et un signalement à la justice civile a été effectué", a précisé Mgr Jean‐Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg (est) entre 2007 et 2017, dans un communiqué diffusé par la Conférence des évêques de France (CEF).

"Durant l'été 2022, j'ai appris la déposition de cette femme et je lui ai aussitôt écrit pour lui dire que j'avais failli et lui demander pardon", poursuit le prélat, âgé de 81 ans.

Les faits remontent "à l'automne 1985 alors qu'il était prêtre", a indiqué dans un communiqué séparé l'actuel archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel.

Ils "ont été portés à ma connaissance par la personne victime en décembre 2021. J'ai procédé à un signalement auprès de la procureure de la République de Strasbourg en janvier 2022. Les autorités romaines ont, elles aussi, été saisies. Ces enquêtes sont en cours", poursuit Mgr Ravel.

Mgr Grallet dit s'être "égaré" et avoir "blessé une personne". "Le pardon que je lui ai demandé, je l'exprime aussi à tous ses proches, ainsi qu'à tous ceux qui, aujourd'hui, seront meurtris, sous le choc de cette révélation", explique l'archevêque émérite de Strasbourg, qui vit retiré dans un sanctuaire de Moselle (nord-est).

"Je souhaite, par cette déclaration publique (...), contribuer à la démarche de vérité et assumer ma responsabilité", indique encore Mgr Grallet.

Le 8 novembre, lors d'une conférence de presse, le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, avait révélé qu'au total onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou la justice de l'Eglise pour des violences sexuelles ou de la "non dénonciation".

Il avait notamment révélé une conduite "répréhensible" envers une jeune fille de 14 ans de la part de l'ancien archevêque de Bordeaux (sud-ouest), le cardinal Jean-Pierre Ricard.

Mercredi, il a précisé que Mgr Grallet était "l'un des trois évêques hors fonctions" mentionnés le 8 novembre "comme faisant l'objet d'enquêtes" pénale et canonique.

AFP