Syndicats et patronat reçus par la Première ministre Elisabeth Borne / Photo: AFP (AFP)

À la sortie de cette session, Marylise Léon, qui a succédé récemment à Laurent Berger à la tête de la CFDT (Confédération française démocratique du travail), a salué "une réunion utile qui permet d’avoir enfin quelques actes posés".

Elle a assuré que "les enjeux de changement de méthodes" ont été abordés avec le gouvernement par "l’ouverture de négociations sur les enjeux du travail" comme "les parcours professionnels, la pénibilité, les reconversions professionnelles" ou encore "l’emploi des seniors".

La secrétaire générale de la CFDT a également indiqué que l’épineux sujet du "pouvoir d’achat" et "des salaires" a été également évoqué.

De son côté, la secrétaire générale de la CGT (confédération générale du travail), Sophie Binet, a considéré en conférence de presse, que "les réponses données par la Première ministre sont en décalage total avec les besoins" et que "les communicants de l’Elysée voulait vendre un pacte", que l’organisation syndicale a "refusé".

"Je relève toutefois avec intérêt que la Première ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des seniors et sur l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer sur cette voie", a-t-elle ajouté.

Sophie Binet estime néanmoins que la réunion d’aujourd’hui marque “l’échec consternant des 100 jours annoncés par le président de la République” et dénonce "l’impasse de la surenchère sécuritaire" face aux révoltes récentes des "banlieues".

La CGT a "demandé l’ouverture d’un grand chantier sur les rapports entre la police et la population".

Élisabeth Borne a, pour sa part, salué "des échanges très constructifs" avec syndicats et patronat, et s’est engagée "à transcrire fidèlement et intégralement dans la loi les accords qui seraient trouvés entre les partenaires sociaux".

Cette réunion intervient après la période de 100 jours pour un état des lieux de "l’après réforme" des retraites, fixée par Emmanuel Macron lors d’une allocution télévisée le 17 avril dernier.

AA