France: perquisitions aux sièges de McKinsey et du parti de Macron / Photo: AFP (AFP)

"McKinsey confirme la tenue le 13 décembre d'opérations de visite menées par un juge d'instruction au siège de McKinsey France à Paris", a indiqué le cabinet de conseil dans un communiqué, assurant "collaborer pleinement avec les autorités publiques".

Ces perquisitions ont été conduites dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre. L'une d'elles porte sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron, et l'autre sur le recours de l'Etat à ces cabinets de conseil, selon des sources proches du dossier.

"Il est normal que la justice enquête de manière libre et indépendante pour faire toute la lumière sur cette question", a de son côté réagi auprès de l'AFP le porte-parole du parti Renaissance, Loïc Signor, précisant que le parti était à la disposition des juges "pour leur communiquer tout élément utile sur les campagnes mentionnées dans le cadre de leurs investigations".

Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l'utilisation des fonds publics au profit de ces cabinets et l'opposition avait réclamé une enquête sur l'éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste.

Le rapport pointait aussi un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Le 31 mars, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.

Puis les 20 et 21 octobre, le PNF avait confié à des magistrats instructeurs une information judiciaire pour tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne, et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme.

AFP