Le président français Macron prononce un discours sur la politique étrangère de la France à Paris. / Photo: Reuters (Reuters)

Dans une lettre adressée jeudi aux leaders politiques de tous les bords, M. Macron résume les échanges oraux qu'il a eus avec eux lors d'une rencontre le 30 août, visant à dépasser les clivages et blocages liés à l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Un des thèmes abordés a été le recours au référendum, et M. Macron annonce une proposition "dans les semaines qui viennent" pour élargir le champ de cet instrument, qui pourrait alors être utilisé sur l'immigration après une révision constitutionnelle.

Dans sa lettre de six pages, le président reconnaît que la question de l’immigration fait l'objet de désaccords connus, mais ne saurait être éludée. Le projet de loi immigration "sera traité au Parlement dès cet automne" et l'immigration pourra ensuite éventuellement faire l'objet d'un référendum, en cas d'accord sur une révision constitutionnelle pour en modifier le champ.

L'intégration des étrangers devra aussi être traitée à travers les deux questions du logement et de "la politique de répartition des primo-arrivants sur notre territoire" sur lesquels un chantier sera lancé "très rapidement", écrit le chef de l'Etat.

Le projet de loi sur l'immigration que le gouvernement veut faire adopter depuis des mois vire au casse-tête pour l'exécutif, coincé entre une droite et une extrême droite qui rejettent la régularisation de sans-papiers travaillant dans des secteurs en tension, et une gauche pour qui cette mesure est incontournable.

Dans une interview de rentrée à l'hebdomadaire le Point, M. Macron a répété vouloir "réduire significativement l'immigration". Comme dans tous les pays européens, le sujet est toujours très sensible en France, qui comprend quelque 10% d'immigrés (35% d'entre eux ayant acquis la nationalité française) selon les chiffres officiels, et qui a adopté plus de vingt lois sur le sujet depuis 40 ans.

Dans sa lettre aux partis, Emmanuel Macron confirme également la tenue d'une "conférence sociale" consacrée aux bas salaires en octobre, et assure que la feuille de route sur la planification écologique sera présentée aux forces politiques dans la deuxième partie de septembre.

AFP