France: le ministre de la Justice fustige les propos islamophobes de Michel Houellebecq/ Photo: AFP (AFP)

"On a banalisé ce type de propos. Il y a 15 ans, on serait tous montés en première ligne pour les dénoncer. On s’est habitué à ça. C’est ce qu’Hannah Arendt appelait la banalité du mal", a-t-il fustigé dans une interview accordée à BFMTV.

"Dire que les musulmans ne sont pas des Français comme les autres, c’est insupportable. Dire qu’ils sont des voleurs… Tout ça génère la haine, c’est contraire à toutes les valeurs qui sont les miennes “ a-t-il affirmé.

Pour rappel, le 29 novembre dernier, la revue "Front populaire" publiait un entretien entre le polémiste Michel Onfray et Michel Houellebecq portant sur une prétendue "fin de l’occident".

Très vite, au fil des lignes, plusieurs phrases attirent l’attention et finissent par provoquer la controverse.

L’écrivain y déroule, en effet, un raisonnement des plus islamophobes, allant jusqu’à fantasmer "des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l'envers".

"Des gens s'arment. Ils se procurent des fusils, prennent des cours dans les stands de tir. Et ce ne sont pas des têtes brûlées. Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu", a-t-il déclaré sans détour.

Mais Michel Houellebecq ne s’arrête pas là, et évoque ce qu’il qualifie de "souhait de la population française de souche" qui, selon lui, ne souhaite pas que "les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu'ils s'en aillent".

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